« Oui oui, dépêchez vous les garçons, on va être en retard ! » dis-tu en avalant la dernière gorgé de café qui brûla ta gorge. Mais tu ne pouvais pas quitter ton appartement sans boire ton café. Et comme cette semaine tu avais les garçons, tu ne pouvais pas te permettre de t'arrêter en route pour prendre le café. « Raf s'il te plait, aide ton frère à mettre tes chaussures. » Et dix minutes plus tard vous étiez tous dans ta voiture, une chevrolet suburban 2020 grise. Et dix minutes encore plus tard tu déposas tes deux garçons de dix et sept ans à l'école, tout ça dans les temps.

Tu arrivas avec une quinze de minute en avance au taff. Le temps de dire bonjour à tout le monde et de faire un petit stop dans la salle de repos histoire de prendre un autre café. Toute la mâtiné tu la passas derrière ton bureau. Tu détestais ça mais ça faisait partis du boulot. Tes collègues et toi vous étiez sur une affaire, mais il fallait attendre des résultats et des mandats. Pour le moment vous ne pouvez plus avancer. En attendant, ton capitaine t'avais demandé d'avancer sur la paperasse que tu détestes tant et que tu laisses presque toujours de côté, ne faisant que l'essentiel.

Il fut midi passé que tu relevas la tête quand tes collègues te proposèrent de manger ensemble. Mais tu déclinas, promettant une prochaine fois et tu paierais ton repos. Une fois qu'ils furent partis, tu rangeas ton dernier dossier et tu sortis du poste pour aller récupéré de la bouffe pas très loin dans un foodtruck. Tu pris : deux hot-dog, deux portions de frites chedar/bacon, un tacos, une boite de wings, et une grosse portion de frite de patate douce. Tu t'arrêtas dans une superette pour prendre deux boissons différents avant de retourner au poste. Tu ne t'arrêtas pas à ton bureau, tu pris directement la direction de l'unité spécial pour les victimes. Les bureaux n'était pas remplit, bien au contraire. Tu te dirigeas vers la porte ou tu voyais à travers de la vitre une tête que tu ne connaissais que trop bien. « Service express de livraison ! » dis-tu en frappant à la porte. Tu entras par la suite et tout fier tu déposas tes sacs sur le bureau de ta soeur. « Je t'ai pris ta boisson préféré ! » Tout en parlant, tu sortis la boisson en question que tu tendis à ta soeur. Tu t'assis en face d'elle en prenant tes aises et ouvrant ton eau à l'aloé vera que tu t'étais pris. « Pas trop longue ta mâtiné ? » Comme souvent, ta soeur et toi vous déjeunez ensemble quand vous n'avez pas trop de travail.

Tu avais évolué dans une grande famille. Une fratrie de cinq et tu étais l'enfant du milieu. Tu avais un grand frère et deux petits frères. Mais tu avais qu'une seule soeur. Martikà aka Tikà, parce que tu avais tu mal a prononcé "Mar" quand tu étais bébé. Tu t'entendais bien avec tes frères, mais l'entente avec ta soeur c'était autre chose ! Vous faites, à quelques détails prêt, le même métier. Flic pour la police départemental de San Francisco PDSF. Vous n'étiez pas dans la même brigrade. Disons que ta soeur s'occuper (la plupart du temps) des victimes en vie, alors que toi c'était plus des victimes morts. Même quelques fois, ils vous arrivez de bosser ensemble et c'était plutôt cool. Comme vous aviez grandit dans la même maison et que vous aviez le même sang, vous avez tendance à avoir la même logique et les mêmes reflexes. Jamais tu n'as eu de meilleur partenaire que ta soeur car tout simplement tu n'avais pas besoin de parler, vous vous comprenez sans un mot. La magie d'une fraternité soudé. « Ah j'espère aussi ! J'en ai discuté rapidement ce matin avec ton capitain en plus ... ça m'a l'air compliqué ! » dis-tu en grimaçant. L'avantage d'une grand poste de police comme celui dans lequel vous bossez, c'est que vous passez votre temps à vous croisé et que du coup vous vous connaissez presque tous par vos prénoms. « Quant à nous on est totalement bloqué ! On attend les résultats du labo et des mandats ... sans ça, on peut pas avancer ! » Encore une fois tu grimaces mais cette fois-ci ce fut par agacement. Ca t'énervait d'attendre. D'ailleurs c'est pas pour rien que ton capitaine t'avait collé à la paperasse toute la mâtiné pour t'avoir à l'oeil. « Du coup ce matin c'était papier oblige ... tout ce que j'aime ! » Tu te renfonças dans ton siège un peu énervé. Tu détestais vraiment te retrouvé pieds et poings liés ! Pour penser à autre chose, tu commenças à ouvrir les poches de nourriture et les disposer sur la table tout en répondant à l'autre question de ta soeur. « Oh rien la routine ! Les fêtes ! Les cadeaux ! Je suis bien content que Noël soit passé ! Tes neveux ont était trop excité pour moi ! » Ah al périodes des fêtes de fin d'anné. Enfant tu aimais beaucoup. Adulte et papa depuis pres de dix ans, tu ressentais plus de pression pour faire en sorte que tes enfants passent un noël magique. D'ailleurs cette année, à leur demande, vous avez passé un Noël en famille. C'est-à-dire, Rafael et Marley, tes deux enfants, toi et ton ex-femme aussi. Tu t'entendais plutôt bien avec cette dernière, mais bon ça faisait toujours aussi bizarre de vous retrouvez dans la même pièce. « Et toi qu'est-ce que tu me racontes ? » Il te semblait que dernière ta soeur avait été plutôt ... éloigné de toi. Enfin secrète. Ne parlant pas beaucoup de sa vie. En même temps vous aviez été pas mal occupé tous les deux.
 

C'était un truc que tu ne partageais qu'avec ta soeur : votre métier. Après tes années à l'armée, et tes deux ans dans le down le plus total, elle t'avais beaucoup soutenu et souvent pour te changer les idées vous parlez de vos métier. Elle dans la police, toi dans l'armée. C'était elle qui t'avais mis la puce à l'oreille pour te reconvertir. Tu avais toujours été un "fan" de ta soeur. Cette femme si forte et bienveillante. Alors suivre ses traces, ça te faisait vraiment chaud au coeur. Voir la fierté de ta soeur lorsque tu portas la première fois ton uniforme ... un souvenir qui te fait encore sourire aujourd'hui. Complicité en famille. Complicité au travail. Une relation parfaite. « On sortira le champagne quand cet enfoiré pourrira en prison ! » Tu lui lances un petit sourire entendu avant de passer à la suite de la conversation. « Non vraiment pas ! Je comprends qu'on a tous besoin de vacance, mais pour les crimes eux ne prennent pas de vacance malheureusement ... » C'était toujours la même histoire pendant la période des fêtes. Tout allait plus lentement dans votre métier. C'était agaçant mais tu comprenais que juge et les autres prennent des vacances pour passer du temps en famille ou entre amis, ou même juste du temps pour eux. « Rapproché hein ? » Oui de tout ce qu'elle avait dit, tu ne retiens que le nom de Théo. Tu voyais ta grande soeur un peu mal à l'aise et ça te fit gentiment sourire. C'était pas non plus son genre d'être comme ça. C'était assez marrant à voir en fait. « Attend mais Théo ! Théo ! Théo la pompière ! Ah si je vois clairement qui sait ! » Policier et pompier. Vous vous croisez souvent malheureusement ou heureusement. En tout cas c'était deux métiers différents mais vous bossez assez souvent ensemble. « Genre tu l'aimes bien ? » dis-tu en la regardant tout en levant les sourcils tel un enfant. Tu étais son petit frère après tout, il fallait bien que tu joues ton rôle. « Et pour ta fille je comprends ! Je l'ai eu au téléphoné le vingt-cinq ... si Raf ou Marley préféré passez Noël avec leur mère ... quoique cette année on a fait Noël à quatre à leur demande ... je crois j'aurais préféré passer Noël à LA aussi ... ! » Pas que tu t'entendais pas avec la mère de tes garçons. Juste que chaque fois que tu la vois, y'a ce mal aise entre vous. Ce truc qui te rappelle l'échec de votre mariage. Supporté ça toute une soirée ... c'est pas le top !
 

Tu hochas la tête pour acquiescer le fait que ta soeur vous terminé son affaire. C'est jamais facile et tu la comprends tellement. En même temps, vous faites le même métier, comment tu ne pourrais pas la comprendre ? « Si seulement les criminels pouvaient prendre des vacances ... ! » dis-tu d'un air faussement rêveur avant de rire légèrement et de lancer un regard complice à ta soeur. Evidement ce n'était pas possible, mais bon. Le jour ou le monde irait bien, tu n'aurais plus de job et en vrai ... tu aimerais. Tu te verrais bien pêcheur ou bucheron ... un truc plutôt pépère dans un coin paumé ... enfin ça c'était si tu n'avais pas tes garçons. Tes fils, ses citadins, dans une campagne ? C'était à peine s'il arrivait à se promener dans un parc. Ils n'étaient absolument pas nature. « Hmmmm ... non. Non pas tellement ! » tu réfléchis un petit moment avant d'enchainer. « Tu dis ça parce que c'est une femme ? Ou parce que tu as l'air de "vraiment bien l'aimer cette fille" !? » Depuis que ta soeur avait divorcé, tu le voyais acharné au boulot ou occupée a élever sa fille. Si elle était heureuse et épanouie, qu'importe qu'elle soit avec Marie-Pierre, Paul ou Jackie ! « Dans tous les cas, tant que tu es bien ... eh bien c'est bien ! J'suis content pour ma grande soeur ! » Tu regardas ladite grande soeur en souriant franchement. « Faudra juste que je lui fasse mon petit speech sur le fait de faire du mal à ma grande soeur ... femme ou homme, personne ne fait pleurer ma soeur ! » Tu dis ça comme un petit enfant fâché et tu ris légèrement. En vrai, tu allais vraiment le faire ce speech ! T'étais le petit frère chiant qui aimait jouer les grands, et tu l'avais déjà fait ce discours à l'ex mari de ta soeur. On ne parlera pas de la discussion animé, pour être gentil, que tu avais eu avec lui lorsque le divorce avait été évoqué pour la première fois. « Je vois ... elle s'était bien gardé de me dire tout ça quand je l'ai eu au téléphone ... » tu lâchas un petit rire amer. Tu devras reparler avec ta nièce. Quitter ses études ? Et puis quoi encore ! « Et pourquoi elle veut quitter ses études ? C'est elle qui les a choisis non ?! ... Et elle fait des études en quoi déjà ? » Oncle en carton 1 - Tonton qui assure 0. « Tu penses que ton ex-mari va dire quoi quand elle va lui en parler ? » Tu avais compris après ton propre divorce, que l'important c'était que les deux parents aillent dans le même sens ... sinon c'était la merde assuré ! « Compliqué ... je dirais pas ça ! C'était plutôt ... gênant ! Depuis mon divorce, j'avais jamais été aussi longtemps qu'elle dans la même pièce ... n'empêche qu'au final ça s'est dans l'ensemble plutôt bien passé. On a même réussit à rire tous les deux ! » A ce souvenir, un sourire s'afficha sur tes lèvres. La famille pour toi c'était tellement important, et que vous arrivez à passer des moments comme ça avec les enfants et ton ex, ça te faisait plaisir. Même divorcer, vous formez encore une famille.