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Il s'appelle Hugo [Hugo]

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Lou Isaacson

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MessageSujet: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyJeu 19 Oct 2023 - 22:18



Il s'appelle Hugo








Il s'appelle Hugo...

Hugo...

Je regarde le ciel, alors que je suis étalé sur le banc. Le même banc devant la bibliothèque. J'ai viré un couple d'amoureux tout à l'heure, pour pouvoir m'y installé. Je ne sais pas quand j'ai déclaré que ce banc était  le mien, mais voilà, c'est souvent sur le banc que je le vois. Je souffle la fumée de la cigarette qui est perchée sur mes lèvres, je vide mes poumons complètement. Je repense à ce qu'il s'est passé il y a quelques jours.

Hugo..

Il a dit Hugo... Je souris à le revoir devant mes yeux ouverts sur le ciel. Et moi, qu'est-ce que j'ai répondu? "Liberté". Qu'est-ce que j'ai pu être bête... Liberté... N'importe quoi... En plus, je me souviens du sourire sur ma tronche...  Vraiment débile... Je soupire, crachant encore plus de fumée blanchatre. Faut vraiment être un idiot fini pour avoir dit ça? Jamais auparavant j'aurai osé... Enfin, j'aurai déblatéré une telle bétise...

Hugo..

Je prononce, imperceptiblement le prénom. Hugo. Vu comment il l'a dit, ça ne sonne pas anglais. Mais c'est joli. J'aime bien. J'en souris encore. Les gens autours de moi doivent me penser complètement débile, gaga, gateux peut-être, à sourire aussi bêtement. Hugo. Je tire lentement sur la clope pour tenter de me redonner un air un peu plus sérieux et moins am... et moins quoi? T'allais dire quoi comme connerie, là? Abruti, va!

Bref, tout ça pour dire, que depuis quelques jours, je n'ai pas pu venir ici, à la bibliothèque, parce qu'il avait fallu, le lendemain aller au contrôle judiciaire et que l'abruti d'agent de probation m'a fait poireauter au moins deux heures parce qu'il avait une affaire urgente. Ensuite, y'avait la réunion aux AA. Et ça a duré une éternité aussi, parce qu'un nouveau arrivant avait voulu nous donner son histoire en entier. Rah, c'était pas la journée.

Le lendemain, j'avais un rendez-vous avec des "potes" pour un casse dans une baraque cossue de la banlieue. On avait dû voler une voiture pour s'y rendre et puis après le cambriolage, il a fallu se faire discret, au moins deux jours. Voilà pourquoi ce n'est qu'aujourd'hui que je reviens sur le banc. MON banc. Le banc devant la bibliothèque. Je n'ai jamais fait attention à l'heure qu'il arrivait ou partait, alors je reste sur le banc et j'attends.

Toujours allongé sur le banc, la clope terminée et le mégot bazardé d'une pichenette, je ferme les yeux. Je vais me dorer la pilule au soleil comme on dit. Il ne fait pas bien chaud, mais il y a un beau soleil et pas de vent, c'est parfait pour prendre un petit bain de soleil. Je souris et je me rejoue la scène, dans la tête, celle de ma rencontre avec... Hugo. Hugo. C'est vraiment joli. C'est mieux que Lou. Je préfère largement Hugo...

Hugo..

- Il s'appelle Hugo...

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyLun 23 Oct 2023 - 20:53



Il s'appelle Hugo








Cela faisait plusieurs jours que je passais par le banc, marchant devant l’escalier, mon regard déviait continuellement vers le banc où il se trouvait normalement et chaque fois ce dernier était vide. Je me suis même retrouvée à attendre un peu plus longtemps, mes fesses posées sur ce dernier à l’attendre. Je ne sais pas pourquoi, peut-être pour le remercier proprement, sûrement pour le remercier. Après tout on ne se connait pas, je ne connais même pas son prénom, il sait le mien. Ce mystère m’a rongé de curiosité j’ai entendu quelques jours, sans le voir et je me suis fait à l’idée, j’ai repris ma vie, ma routine sans vraiment trop y penser. Il avait sûrement eu pitié du pauvre mec que je suis et puis voilà.

Les partiels arrivent rapidement avec l’automne, je donne parfois des cours de soutien aux autres élèves qui ne comprennent pas la matière donner en classe. Aujourd’hui, me trouvant à ma place, j’attend une fille qui a demander de l’aide plutôt, mon cours n’est pas gratuit et je ne le donne pas à tout le monde, il faut une bonne raison, je déteste perdre mon temps à essayer de leur apprendre quelque chose, quand ils ne le veulent pas vraiment. Après tout, c’est mon temps d’étude qui est perdu. La fille que je dois aider à du retard, un point de moins pour elle, mon regard dévie sur l’extérieur, je prends toujours la même table sur le rebord de la fenêtre, encore une fois, le banc est vide. Je ne voulais pas regarder, mais ce fut plus fort que moi. Mes pensées se font interrompre, elle est là, s’excusant du retard, le prof qui l’a retenu.

Je lui ai donné deux heures de mon temps à sa demande, j’essaie de lui expliquer une formule de mathématiques quand mon regard se déviera à nouveau. Une forme se trouve couché sur le banc, je n’ai pas besoin de le voir parfaitement que je sais que c’est lui. L’heure termine tellement lentement, j’essaie de ne pas perdre ma concentration, la fille qui est devant moi comprend tout en plus, elle n’avait pas vraiment besoin de mon aide, mais je n’ai rien dit, elle a payé. Nos affaires rangées, nous nous séparons devant l’escalier, mon regard bifurque à nouveau sur lui et je disparais. Dix minutes, pas plus, je cours plus que je marche vers le banc, un sac entre les mains que je dépose sur son ventre au moment où je l’entend dire mon prénom. Je ne peux m’empêcher de rire, mon prénom sonne tellement étrange entre ses lèvres avec cet accent et en même temps, j’aime la façon qu’il le prononce.

Hugo. Je le redis, je ne veux pas qu’il le prenne mal, je veux seulement lui apprendre les syllabes françaises, sa façon de le dire ne me gêne pas non plus à vrai dire. Je me penche sur le dossier du banc, les bras qui se balancent au-dessus de son ventre, le sac déposé sur lui. Bonjour. Je reste sur ma position, mon regard dans le sien, mon menton maintenant appuyé sur un de mes bras qui se balance au-dessus de son ventre. Je ne sais pas quoi faire, quoi dire, je veux juste être là en fait.


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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyMar 24 Oct 2023 - 17:15



Il s'appelle Hugo








Je prends un bain de soleil. Ca me change de la prison, faut avouer. Même si c'est pas un coin qui paie énormément, car il n'y a que des étudiants dans le coin, j'aime être ici. Les quelques arbres absorbent le bruit de la ville, on a l'impression d'être à la campagne, même si j'ai jamais vu la campagne, c'est un peu comme ça que je l'imagine. J'en sais rien. Mais c'est surtout qu'ici, il y a lui. Lui qui passe presque tous les jours, ou alors, on doit se manquer s'il vient quotidiennement. Ou alors c'est moi qui ne suis pas là, mais il passe. Son regard perdu m'a rappelé le mien. Pourtant... il n'y a que cela de comparable. Lui, il est dans ses bouquins, il a l'air de sortir d'une famille aimante, d'un milieu sain, alors que je n'ai fait que des conneries depuis mon plus jeune âge. Il n'a pas l'air de quelqu'un qui... en fait, je crois que c'est ça, il n'a pas la tête de quelqu'un qui est comme moi. C'est peut-être pour ça que je suis intervenu. J'en sais rien. Je suis perdu dès que je pense à lui.

Ouuuf. J'ai le souffle brusquement coupé et j'ouvre les yeux, agrippant déjà la chose qui m'est presque tombé dessus. Un sac. Non, mieux, IL est juste au dessus du sac. Son sac. Je souris, immédiatement. Il est là. Pour une fois, c'est lui qui vient à moi. Depuis le début, nos regards se croisent, mais jamais il ne s'était arrêté. Et voilà qu'il vient à moi, il a dévié sa trajectoire. Il... Il rit. C'est un doux rire. Hugo? Je penche la tête sur le côté, toujours alongé sur le banc. Ca se prononce comment? Hugo?

- Hu-hugo...

J'essaie de reproduire les sons qu'il a fait. Hugo. Il s'appuie sur le dossier du banc et je me redresse d'abord sur les coudes. Un bras entoure le sac avant de me redresser jusqu'à m'assoir en tailleur et me tourner vers lui, son sac toujours contre moi.

- Salut. J'observe son visage quelques instants. Tu vas y entrer ou tu en sors ? Savoir si je dois de nouveau l'attendre. Je sais pas pourquoi j'aime bien l'attendre quand il sort de la bibliothèque. Je suis pourtant pas obligé. J'attrape sa main, celle qui était un peu blessée par la chute et l'observe. T'as encore mal? Je redresse les yeux pour les plonger dans les siens. Il est pas revenu te faire chier, hein?

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyMer 25 Oct 2023 - 19:10



Il s'appelle Hugo








Je ne sais pas pourquoi, je suis resté assis là chaque jour, essayant de ne pas trop fixer le banc et pourtant je sais que je n’ai pas réussi. Je l’ai attendu, je ne le connais même pas, mais je voulais le voir, tout ça parce qu’il m’a sauvé de la honte ou seulement parce qu’il m’intrigue ? Pourquoi un mec qui fait les poches des personnes qui se promène sur la place viendrait sauver un étudiant renfermé comme moi ? Il l’a fait et je ne peux le sortir de ma tête depuis ce jour-là. J’ai continué ma routine, mes cours, donné des leçons d’aide aux autres et chaque jour je me trouvais un peu plus déconcentré, pire aujourd’hui. Il est là sur ce banc, les plus longues deux heures que j’ai eu à faire. À la fin, j’ai presque couru dehors, mon ventre grognait famine et je me doutais que le sien aussi, alors j’avais osé disparaître de la place, acheter un repas pour deux d’un des vendeurs autour. Rien de trop cher, je n’ai pas vraiment les moyens, mais au moins ça fera une excuse pour le voir.

Dix minutes, il est toujours là couché sur ce banc, je dépose mon sac sur son ventre et me penche sur le dossier, les deux bras ballant au-dessus de sa personne. Je ris, bon sang, jamais j’aurais cru que mon nom sonnait ainsi dans la bouche d’un Américain, en plus avec l’accent. Mon ex ne prononçait que rarement mon nom, incapable apparement de le dire proprement et quand il le faisait cela écrochait mes oreilles. Lui par contre, je voudrais l’entendre encore et encore, il y a quelque chose dans sa prononciation qui m’appelle. Je redis tout de même mon nom, articulant les syllabes et il le répète, ce qui fait qu’augmenter mon rire, je ne me moque pas, au contraire, j’adore l’entendre.

Presque ça.

Il se redresse, nos yeux se croisent à nouveau plus proche, car il s’est relevé, j’ose à peine respirer, souvenir du baiser qui refait surface, mes joues chauffent d’un seul coup. Il me pose une question, j’essaie d’y répondre clairement, mais je me mets à bégayer. À peine le premier mot dit que je dois me râcler la gorge pour que le reste sorte comme il faut.

J’en sors.

Il prend ma main, je suis tenté de la retirer, mais je ne bouge pas, il la fait tourner pour voir si elle est toujours égratignée. Il n’y a plus grand chose apparemment et je ne ressens plus rien dessus ce qui est une bonne chose vu la chute que je me suis mangé.

Ce n’est pas le plus douloureux. Elle va bien.

Je ne comprends pas pourquoi j’ai dit cette phrase, il n'y a surement rien à faire de comment je me sens, mais il était là et je me doute qu’il comprend. Je fais finalement le tour du banc pour prendre la place libre à côté de lui, je suis encore un peu triste des derniers événements, mais en même temps je suis content que ce soit terminé. Je fais non de la tête, mon ex n’est pas revenu, il était décidé à en terminer avec moi, je comprends qu’il m’évite aujourd’hui. Je respire un coup et pointe du menton le sac.

Ouvre, j’ai faim.


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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyMer 25 Oct 2023 - 20:08



Il s'appelle Hugo








- Hey! Te moque pas! C'est pas facile! C'est quoi? J'veux dire, c'est quoi comme langue? J'essaie encore de prononcer comme il l'a fait son propre prénom. Hu... go... Vas-y, redis-le!

Et puis je lui demande s'il va pour entrer, ou s'il sort de la bibliothèque. Au fond de moi, j'aimerai bien qu'il en sorte, parce que ça voudrait dire que je n'aurai pas à l'attendre, ça voudrait dire que je pourrais passer plus de temps avec lui. Avant, ce n'était que le temps qu'il traverse la place. Mais là, là, il est là, à côté de moi, à portée de main. D'ailleurs, en parlant de main, j'attrape la sienne, mes doigts glissent sur les égratignures qui ont quasiment disparu. Il a la peau tellement douce, des mains qui n'ont pas à souffrir du temps. Et si ses mains sont aussi douces, je n'ose pas imaginer le reste de son corps... Bon sang! LOU! Arrête de penser à des choses aussi... enfin... Il est tellement proche! Tellement, je n'ai qu'à me pencher, juste un peu et je pourrais l'embrasser. Non, non,non, arrête de t'imaginer des trucs, tu vas le faire fuir!

- Pourquoi tu dis ça? Qu'est-ce qui est le plus douloureux?

Je penche la tête sur le côté, comme si ça aidait à réfléchir ou à connecter les neurones. Et comme il fait le tour du banc, je suis obligé de lacher sa main. La chaleur de ses doigts me quitte et ma propre main revient autour du sac, alors que je pivote, toujours en tailleur, sur le banc, pour faire face à son côté, vu qu'il prend place lui-même sur l'assise du banc. D'un mouvement de tête, il désigne le sac et me dit de l'ouvrir. Il a faim? Je ne comprends pas... Pour une fois obéissant, j'ouvre le sac et une bonne odeur de nourriture préparée me saute aux narines. C'est son repas? Pourquoi est-ce qu'il me l'a posé sur le ventre? Mais il vient de dire qu'il a faim! Je... Attends, il y a deux... boissons, deux plats et deux desserts. Y'a deux serviettes et deux pochettes de couverts en bois. Il... Il a pris pour deux? Il a pris... pour moi? Je redresse la tête.

- C-comment tu savais qu'on allait se... se voir? Tu... Tu avais... Tu t'es arrêté pour...

J'arrive même pas à formuler ce qui pétarade dans ma tête. Un joli feu d'artifice. Je souris. Niaisement, il faut le reconnaitre. Cette fois-ci, je ne peux m'empécher de me pencher, et je l'embrasse sur la joue, juste à la commissure des lèvres. J'ai quand même un bout du cerveau qui me dit de ne pas lui faire peur...

- Merci... On ne m'avait jamais... Et puis je me reprends. Comment tu savais que j'avais faim? Hmm?

Je lui tends un de chaque et je garde l'autre. Tant pis si c'est pas pour moi, il n'avait qu'à pas me donner le sac après tout. Donc je décrête que un repas soit le mien. En plus, le plat dans sa barquette est encore tout chaud et je colle mes doigts froids autour du carton pour les réchauffer. C'est que soleil ou pas, l'air s'est bien raffraichi. Je lève les yeux sur le batiment et les redescend sur lui.

- Tu fais quoi, tous les jours, ici?

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyMer 25 Oct 2023 - 20:39



Il s'appelle Hugo








Je lève les mains en l'air, signe que je me rends, non je ne me moque pas, au contraire, j’aime comme il dit mon prénom. Je le répète à sa demande plus lentement, je suis assez fier que quelqu’un même que je ne connais pas essaie de dire mon prénom comme il faut et non tout massacrer.

Je ne me moque pas, promis. C’est même.. Enfin.. Je viens de France, voilà.

On est trop près en quelque minutes, quelle idée de se relever, de prendre ma main dans la sienne. Je vois ses yeux bifurquer sur ma bouche, comme les miens surement qui regarde la sienne, je me demande ce que ça fait de l’embrasser en le voulant. Je me sens rougir, sûrement pour ça que j’ai bougé, je ne veux pas tenter le diable. La première fois, je comprends qu’il a voulu me sauver, mais on ne se connait pas, on a pas à s’embrasser. Il cherche à en savoir plus sur ma dernière phrase, j’espérais que cela passe crème, mais non. Je soupire en faisant le tour et je réponds à sa question. Je n’ai jamais été du genre à mentir, même à un inconnu, même au plus canon.

Mon ex, ses paroles, ce n’est pas la première fois que je les entends. Je devrais être habitué, mais ça fait toujours mal.

Je prend place à ses côtés, respire un grand coup pour me remettre de ce moment et lui fait signe d’ouvrir le sac. Mon estomac criait famine depuis une heure, je voulais aller manger, mais en le voyant là seul, j’ai préféré ne pas prendre mon repas en solitaire, chose que je ne fais jamais. Jamais je n’ai fait de quoi par impulsion et là, je suis assis dans le froid sous une envie soudaine, c’est nouveau et étrange. Il est surpris, ce sentiment sur son visage est revigorant, je souris, pour une fois je souris de plaisir cette semaine, ça fait du bien. Il bégaie une phrase et je me mord la lèvre, avant de lui faire un clin d'œil.

C’est secret.

Je ne veux pas lui dévoiler que je l’observe depuis des semaines, que j’ai cette place proche de la fenêtre qui me donne une vue directe sur lui. Non je le garde pour moi, un jour il le découvrira sûrement de lui-même. Je fige, il m'embrasse, pas directement sur les lèvres, mais je ne m’attendais pas à ce que la chaleur de ses lèvres touche ma joue. Ma main prend place là où il y a encore la trace de chaleur, comme pour la garder plus longtemps contre moi. Il me remercie et je souris avant de lever les épaules en l’air, je ne vais pas répondre à sa dernière question, je ne divulguerais pas mon secret. Il sépare le contenu du sac en deux et je commence à manger, mon regard qui se promène sur les personnes qui marchent sur la place, maintenant je comprends pourquoi il aime cette place.

Je fais mes cours, je fais des périodes de tutorat. Souvent je suis seulement là. Et toi, pourquoi ce banc ? Enfin, je crois comprendre, mais tout de même, il fait froid dehors.

Je fais attention de ne pas prendre un ton qui pourrait passer pour un jugement. Je suis loin de juger les gens sur leur action, il a sûrement ses raisons et il en a tout à fait le droit. Mais tout de même, le temps se rafraîchit, faut le vouloir pour passer sa journée assis là. Je frissonne, je ne suis pas encore habitué au froid de l’Amérique.

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyJeu 26 Oct 2023 - 13:03



Il s'appelle Hugo








- De France? C'est loin, la France.

En réalité, j'ai aucune idée à quel point c'est loin, je ne sais pas où est la France. Je sais juste que c'est un pays vachement connu, mais... Mis à part le Canada et le Mexique, je ne sais pas où sont les autres pays. L'école n'a jamais été mon fort et j'ai jamais écouté de toutes manières. Ca ne m'intéressait pas. Bref je dis que c'est loin, parce que je me doute, mais en réalité, j'en sais rien. C'est peut-être pour me rendre intéressant, je sais pas, j'ai répondu comme ça, un peu au hasard. Je préfère vite changer de sujet, voir si l'autre abruti a essayé de venir l'emmerder à nouveau. Il avait la tête pour ça en tout cas. Mais d'après Hugo, non. Et puis, qu'est-ce qui est le plus douloureux? Ce que l'autre bennet lui a dit? Je nie du chef.

- C'est que des mots... Les laisse pas t'atteindre.

Et puis c'est là qu'il me dit d'ouvrir le sac. C'est ce que je fais. Et je découvre de la nourriture. Ouah! Il a acheté ça pour lui? Non, pour nous. Nous deux. C'est la première fois. La première fois qu'on m'offre un truc. J'en suis tellement étonné que je bafouille. Encore une fois, je lui pose une question, mais il affirme que c'est un secret. Je souris. J'aime bien les secrets, c'est vrai que je suis curieux, mais j'aime bien les secrets. Alors je ne lui demande pas, je n'insiste pas. Peut-être plus tard. Je garde le plat entre les mains d'abord pour les réchauffer, puis pour apprécier le cadeau. Ca sent bon. Finalement, j'ouvre et je mange. Comme un vorace, parce que je ne me rends pas compte à quel point j'ai faim et parce que la bienséance à table, ça, j'ai jamais appris et parce que c'est chaud et que j'ai froid. Et parce que j'ai faim. Ouep. J'ai faim. Je lui demande ce qu'il fait là, du coup, à la bibliothèque. Comme ça, parce que je suis curieux. Et moi? Pourquoi ce banc. Je peux pas lui dire que c'est parce que c'est un super point de vue pour voir qui ne regarde pas son porte-feuilles...

- C'est parce que tu passes toujours à côté de ce banc pour aller à la bibliothèque et repartir aussi. Je mange rapidement. Je réfléchis à ce qui est en train de se passer. Lui, ici, avec moi. Dis, du coup, si... t'as fini, tu rentres chez toi, t'as un truc de prévu ou bien... on... on peut aller quelque part? A moins que tu veux rester ici. On peut... on peut... euh... discuter. Le pire, c'est que j'aurai bien envie de discuter pendant des heures avec lui. Et du coup, tu fais des cours de quoi? Oui, je sais, c'est complètement décousu comme conversation, mais... bah, il me trouble en même temps.

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyJeu 26 Oct 2023 - 20:21



Il s'appelle Hugo








De l’autre côté de l’océan.

Oui, j'avais pris un vol de nuit, un jour pour venir ici terminer mes études. j'étais loin de ma famille, mais j’aime ma vie ici. Le fait de ne plus me trouver dans l’ombre de ma jumelle aide aussi grandement. J'avais pris place sur le banc rendu froid par le temps, j'avais finalement fait quelque chose à cause d’une impulsion et je me sentais bien dans ce choix. Des mots, oui, mon ex avait dit des mots qui blesse, mais pas que lui. Je sais que je ne suis pas le genre de mec qui peut facilement plaire, je ne sors presque jamais, toujours le nez dans mes bouquins et je suis gêné au point de préférer être seul dans mon coin, mais il le sait. Ils le savent tous, mais cela finit toujours de la même manière.  

-Ohh lui ne m’a pas blessé. Enfin, pas que lui. J’ai eu des ex en France, ça été la même chose. Personne n’est jamais venu à mon secours par contre.

Je le regarde en souriant.

Merci beaucoup.

Il ouvre le sac, la joie dans son visage, je ne peux m’empêcher de rire doucement, je ne veux pas qu’il croit que je ris de lui. Il a l’air d’un gamin à noël et pourant ce n’est qu’un repas. Je me doute en le voyant comment il tient le plat, qu’il doit avoir froid. Je prends le temps de manger et lui le fait comme s’il n’avait rien mangé depuis des lustres ou que quelqu’un va le lui voler, ce que je ne ferais pas pourtant. Ma main sur son épaule, j’essaie de le faire ralentir.

- Calme-toi, personne ne va te le voler, tu vas t’étouffer.

Il répond ensuite à ma question, je sais qu’il ment, peut-être pas complètement, mais je l’ai assez observé pour savoir ce qu’il fait toute la journée dans cette place. Je baisse la tête pour gêner un peu ce que je vais dire, sauf que je ne peux m'empêcher.

- Tu n’es pas obligé de cacher ce que tu fais ici. Je t’ai souvent vu et puis, c’est ta vie, je n’ai rien à juger.

Je sais qu’il fuit les patrouilles, je sais qu’il fait les poches des passants, je n’ai pas à juger comment il vit sa vie et puis cela ne fait pas de lui une mauvaise personne, juste quelqu’un qui veut survivre. Je croise les jambes sur le banc, moyen futile de me réchauffer doucement, il m’offre de passer plus de temps avec lui, d’aller quelque part et mon coeur s’emballe. Je veux passer du temps avec lui, même si je ne le connais pas vraiment, mais aller quelque part. Encore une autre qui va me demander d’aller en boîte ou autre place de ce style.  Il a dut voir ma gêne, car il enchaîne sur une autre question. Je l’en remercie, mais je ne veux pas à nouveau me trouver dans une situation où je brise le cœur de quelqu’un ou qu’il pense avoir subi l’échec de me changer. Je me lève du banc, prenant mon sac à bandoulière, celui qui garde mes livres d’école.

- Je suis navré, écoute. Je t’aime bien, tu es quelqu’un qui mérite d’être connu, passé du temps avec toi, j’adorais ça. Mais tu vas faire comme les autres et te prendre un mur. Mon truc c’est les livres, je n’aime pas les foules ou les places bruyantes, je ne fais aucun sport et m’habille beaucoup trop lorsque le temps change pour ne pas être malade. Je suis un rat de bibliothèque ennuyant et je ne veux pas qu’après quelques semaines tu te dis que finalement mon cas est impossible.

Je prenais mes choses ainsi que les plats que je venais de vider, je n’étais pas du style à laisser traîner mes déchets après tout.


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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyJeu 26 Oct 2023 - 21:39



Il s'appelle Hugo








De l’autre côté de l’océan… Ouai, c’est vrai qu’il y a ça. Je sais pas par contre de l’océan qu’il parle. Parce qu’il y en a deux, des océans, non ? Un vers la gauche, là, où on est et un autre, du côté de New York non ? J’en sais trop rien. Je le répète, la géographie, et toutes les autres matières scolaires, ce n’était pas pour moi. Il dit que le plus douloureux, c’est les mots de son ex. Je lui dis que ce ne sont que des mots, qu’il faut pas les laisser entrer en soi. Et puis, je souris quand il dit que personne n’est venu le sauver à ce moment-là, avec les autres ex. Parce que moi, je l’ai sauvé. Enfin, pas vraiment, je suis juste intervenu. Ce n’était pas vraiment un sauvetage. Mais j’avoue que j’ai ma petite fierté.

Et puis, on attaque la boustifaille. J’ai faim. Ouai, très faim. J’ai pas mangé depuis… Oh, attends, je compte… Hier matin, je crois. J’en sais trop rien. Je ne me rappelle plus. Mais j’ai faim. D’ordinaire, soit je vole, soit je paie avec de l’argent volé. Mais hier, j’étais encore planqué et… ah si, on a acheté des pizzas dans un supermarché. On avait pas de four, donc on a attendu qu’elles soient pas trop froides pour les manger, elles étaient dans le rayon surgelé. M’en fout, c’était pas mon fric. Hugo me dit de ne pas me précipiter sur la bectance. Oui, mais j’ai faim moi ! C’est là que je lui demande ce qu’il fait à la bibliothèque. Pourquoi il y passe presque ses après-midi. Il fait des cours. Et moi, ce que je fais sur le banc ? Je ne peux pas lui dire que je vole. Pourtant, sa réponse me fait froncer les sourcils.

J’ai l’impression de me prendre une trempe magistrale en pleine face. Pire que ça, j’ai l’impression qu’un coup de ceinturon de mes souvenirs me frappe une fois de plus. Ce que je fais ici ? Alors il m’a vu. Souvent ? Je regarde ailleurs, incapable de le fixer, de voir la déception dans son regard. Et pire que ça, ça veut dire qu’il me surveille. Comme les flics. J’aime pas ça. J’ai brusquement horriblement envie de partir. Fuir d’ici. Si jamais il en vient à parler à la police. Je suis bon à repartir en prison. Et ça… PLUS JAMAIS. Il faut noyer le poisson, aller ailleurs, je… je sais pas, je dis les premiers trucs qui me passent par la tête. Et, c’est son tour, de brusquement se lever. Il va pour partir. Pourquoi ? Comment ? Et vlan, c’est une deuxième baffe phénoménale que je me prends. Il… m’aime bien mais je vais faire comme les autres ?

C’est à moi de me lever brusquement. J’ai qu’une envie, c’est partir d’ici. Je… Je ne voulais pas l’emmener loin, juste… ailleurs. Je… Je ne comprends pas. Ou même, on aurait pu rester là, j’en sais rien. Je… Je ne sais pas quoi faire. Alors, les yeux bas, c’est moi qui part, pendant qu’il ramasse les trucs qu’on a laissé sur le banc. Je pars, prenant mes jambes à mon cou. Je peux pas rester là, pas tant qu’il y a l’ombre d’aller tout balancer aux flics. Je… Je ne peux pas revenir sur cette place. Ca m’embête bien, c’était mon terrain de chasse préféré… Et puis… ça veut dire que je ne le reverrais plus… Ca me fait mal au coeur. Ne plus le revoir, c’est… c’est trop difficile. Je… Mais j’ai pas le choix, si je veux survivre, si je ne veux pas aller en prison.

Il me faut quelques jours supplémentaires, à trainer dans d’autres quartiers, avant de me dire que finalement, le quartier de la bibliothèque restait le quartier où je pouvais me faire le plus de thune, même si ce n’était pas beaucoup à la fois. Mais pas question de retourner sur le banc. J’ai trop peur de me faire prendre. C’est un piège si j’y vais. Il me verra et il me dénoncera. Je reste à l’ombre d’autres bâtiments, pas loin, la clope au bec pour me donner un peu de chaleur, les mains enfoncées dans les poches du blouson. Il commence à faire vraiment froid maintenant. Je ne sais pas encore comment je vais passer l’hiver. Ca me manque de ne pas le voir. Ca me fait tellement mal au coeur de… de ne pas être là quand il passe. Mais je ne peux pas… Ma gorge se serre et la chaleur me quitte.

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyJeu 26 Oct 2023 - 22:06



Il s'appelle Hugo








Tout allait bien pourtant, doucement, aucun jugement et je sais que ce que je lui est dit l’a touchée. Je n’aurais pas dû lui dire que je sais ce qu’il fait ici, je vais le perdre et c'est de ma faute. Il doit sûrement penser que je vais aller le dénoncer, mais je ne suis pas de ce genre, je préfère plutôt rester en retrait que de me mêler des choses qui ne sont pas les miennes. Et puis je serais au première loge, pas question. Puis il m’invite, je prends peur, une peur viscérale, je ne sais pas ce qui me prend, mais je me lève en déblatérant ce que je pense réellement. On aurait pu continuer à parler, mais on va s’intéresser à l’autre et en finir comme tous les autres, mes nerfs en souffriront encore et je ne peux pas. J’ai peur de cette relation naissante. Apparemment je ne suis pas le seul, à peine relever d’avoir ramasser un truc au sol, il a déjà fuit sans un mot, j’aurais pu le rattraper, mais ça ne changerait rien, alors j’ai tourner le dos.

Je suis rentré chez moi, le logement que je loue, abattue, la douche chaude n’a pas aidé, je n’ai pas trouvé le sommeil, j’ai merdé. Presque une semaine que je fixe le banc et il ne se présente pas, je m’en veux, il me manque. C’est idiot, une personne inconnu me manque, on a rien fait que se parler une vingtaine de minutes et je m’ennuie de lui. Je suis aussi épuisé, je manque de sommeil, je m’en veux de l’incompréhension entre nous et du fait que j’ai bouleversé sa vie. Il ne vient plus au square de la bibliothèque, je sais que c’est de ma faute. Je me dis que c’est pour le mieux, je continue ma vie, mes cours, mon tutorat, mais je le cherche toujours, sans le trouver pourtant. J’ai même passé une soirée assis sur le banc à espérer qu’il vienne me voir sans rien. Bordel, il fait un froid de canard, faut espérer que je ne tombe pas malade. Je ne me comprends plus depuis qu’il est intervenu cette journée-là. J’ai parlé avec ma sœur de tout ça, franchement je l’ai traité d’idiote avant de raccrocher, moi, amoureux d’un inconnu, elle a des idées parfois.

Je suis en cours d’éthique, pour une fois je m’ennuie, je m’endors aussi, chose que je n’ai jamais fait en cours. Une chance, une élève avec qui je m’entend bien, prend des notes pour deux, me laissant le loisir de fermer les yeux un peu. La pause annoncée, j’offre d'aller chercher des cafés, j’espère pouvoir tenir un peu plus longtemps. La file est longue, je ne tiens pas en place, encore plus long l’attente d'avoir les boissons une fois la commande passée. Le cours va recommencer, je devrais courir, mais une commotion m’empêche d’avancer. Il y a des policier avec une jeune femme, elle pointe du doigt un coin d’un building annexe, je suis le doigt du regard et je fige. Il va pas se faire prendre tout de même, il n’a pas été ici depuis des jours comment est-ce que ça peut être lui. Je panique, j’ose pas bouger, je devrais, je la vois l’approcher de plus en plus, ça ne peut pas arriver. Je fonce sans réfléchir, j’arrive en même temps qu’eux devant lui et lui donne un des deux cafés.

Tiens désolé, la file était interminable. Tais-toi.

Je me tourne vers les policiers en souriant.

Bonjour, monsieur l’agent, on peut vous aider ?

Pas question qu’il se fasse prendre.

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyVen 27 Oct 2023 - 10:18



Il s'appelle Hugo








Qu'est-ce qu'il s'est passé? Depuis cette après-midi-là, je n'ai fait que ressasser ce qu'il s'est passé. Les mots ont des importances, je m'en rends compte. Des simples mots peuvent vous faire partir au quart de tour, ou bien, au contraire, vous faire fuir. J'ai vraiment pas voulu ce qui est arrivé. Et je repense à ce baiser échangé enfin... plutôt volé. Pourquoi j'ai fait ça? Pourquoi je me suis mêlé d'une conversation qui ne me regardait absolument pas?

Pourquoi lui? Pourquoi mes yeux se sont arrêtés sur lui? Pourquoi je me sens bête quand je le vois arriver? Pourquoi il se met à faire beau et chaud quand il passe sur la place? Et pourquoi j'ai mal au coeur de ne pas pouvoir le revoir? Pourquoi je me sens complètement c*n de rester bloquer sur cette déception? Il y a d'autres coins pourtant, à San Francisco, d'autres quartiers plus attrayants, avec des porte-feuilles mieux remplis, moins bien surveillés...

Oui, mais il... lui, Hugo, il ne va pas dans ces quartiers-là. Je ne l'ai vu qu'ici, autour de l'Université. Il y a bien quelques fois où je suis allé dans les autres quartiers, mais rien que le fait de ne pas pouvoir croiser son regard alors qu'il traverse le parvis de la bibliothèque, cela m'avait manqué. Je suis accro à ce type? Il faut croire. C'est pourquoi encore aujourd'hui, malgré la peur vicérale de se faire prendre par la police, je reviens.

Je souffle la dernière bouffée de nicotine avant de balancer le mégot d'une pichenette. Je ne peux pas retourner sur la place, j'aurai l'impression d'être une petite souris qui cherche le morceau de fromage sur le piège et je vais me faire coincer. J'en ai déjà vu des souris se faire à moitié guillotinée par cette machine infernale. Et j'ai vraiment pas envie de finir comme elle. Pas derrière des barreaux, je ne pourrais pas. Ca m'achèverait véritablement.

Tiens désolé, la file était interminable. Hein? Je me retrouve brusquement avec un café brulant dans la main et... Hugo? J'ouvre la bouche pour... Tais-toi. J'ouvre la bouche pour battre de l'air, comme les poissons hors de l'eau. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Oh merde. Je sursaute en voyant les policiers. P*tain, je ne les avais pas vu, ces enf*irés. Bonjour, monsieur l’agent, on peut vous aider ? Qu'est-ce que... C'est lui qui les a fait venir?

Non, je... je baisse les yeux, je ne veux pas retourner en prison. Et la seule manière que j'ai trouvé pour l'instant, c'est de ne jamais ouvrir la bouche en leur présence. Ca marche plutôt bien, surtout avec l'agent de probation. Il ne me fait jamais chié. Je réponds avec des hochements de tête ou bien je nie du chef et ça lui suffit. Il est pas suffisamment payé pour enquêter, alors il s'en fout royal. Hugo semble plus à l'aise avec les relations sociales, donc je le laisse parler.

Je me concentre sur le café qu'il m'a collé entre les mains. Il est chaud, brulant. Mes deux mains autours se réchauffent doucement, ça fait du bien, ça remonte dans les bras, jusqu'au torse. Je ne sais pas s'il est vraiment pour moi ce café, s'il a planifié le truc avec les flics ou si... j'm'en fous, la chaleur me fait tellement du bien que je bois doucement le café, tant pis si ça brule la gorge, j'ai soif, faim et froid, alors ça tombe bien.

Le café dans la trachée me fait revenir sur Terre. Je ne vais pas dire que je reprends conscience, mais je sors brusquement de mes pensées. Je redresse le regard et analyse la scène. Les flics, la fille, les gens qui vaquent à leurs occupations. Hugo. Hugo. Bon sang, Hugo. Qu'est-ce qu'il fait là? Il parle encore avec les policiers. J'ai pas écouté le début de leur conversation. La fille me regarde bizarrement, je me tourne vers Hugo, comme si de rien était.

- On va être en retard.

On va voir si ça va aider à les faire dégager...

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyVen 27 Oct 2023 - 16:18



Il s'appelle Hugo








Le cours m’ennuyait à un point où je finis par mettre ma tête entre mes bras, où je ferme les yeux pour passer le temps un peu plus vite. Mon amie assis à mes côtés à du réalisé les cernes sous mes yeux et me laissa dormir, elle me couvrait même au yeux du professeur, ses notes seront partagés pour que je puisse ne rien manquer du cours. La pause arrive, je me chargeais d’aller chercher le café, bien sûr la ligne de service était interminable et je baillais à chaque seconde, le cours allait recommencer et j’allais être en retard, rien ne va aujourd’hui. Au dehors, j’entendis parler plus fort que la normal, je pensais que c’était un groupe d’étudiant trop enjoué, mais non, une fille hurlait sur un policier, un garde de l’université pointant vers une autre personne. Il était là, mon cœur s’emballa, j’ai manqué de laisser tomber les verres tellement j’étais sous le choc de le voir. Il avait quitté le banc de la bibliothèque pour prendre ce coin, se tenir entre les bâtiments de cours est tellement plus risqué que la place centrale, mais quelle idée a-t-il eu ? Je les vois se diriger vers lui, je sais qu’il va se faire prendre, il le sait aussi, son corps devient raide à la seconde. Je ne peux pas laisser faire ça, une impulsion à nouveau, elle me prend dans les tripes, je ne réfléchis pas et je lui donne le café en m’excusant d’avoir été longue. Ses yeux bleu s'agrandissent de surprise, sa bouche s’ouvre pour parler, mais je l’arrête aussitôt et je me tourne vers les nouveaux venus que je salue avec un sourire. Il sursaute, je me place un peu devant lui, ils ne les avaient pas vu arriver. Je le vois du coin de l’oeil concentrer sur le café, il faut que je me retienne de sourire, il devrait se voir, comme s’il n’a jamais eu de boisson chaude entre les mains, comment dois-je résister à cet air de gamin chaque fois que je lui donne quelque chose ?

Cette jeune femme me dis que vous auriez pris son téléphone dans son sac ?
Téléphone ? Nous sommes ensemble depuis ce matin, je ne crois pas avoir l’utilité d’un second téléphone monsieur.

Il n’est plus là, son être au complet s’est retranché dans le café que je lui ai donné, ce qui est bien, car je lui ai demandé de se taire. Je sais comment l’en sortir, je connais cette fille, une vraie idiote, prête à accuser n’importe qui quand ça ne va pas. Elle articule quelque chose, je grince des dents, sa voix trop aiguë pour être réelle me casse les tympans. J’allais dire quelque chose à nouveau, mais la voix de… je ne connais même pas son nom ! Sa voix se fait entendre, on va être en retard, on va pas l’être en fait, je le suis déjà depuis quelque minutes. D’ailleurs mon téléphone se fait entendre, je prends le combiné à l’oreille et je m'excuse à mon amie qui attend, le professeur n’est pas encore arrivé, j’ai le temps de me rendre. Appel terminé, je prends la main libre de mon inconnu avant de m’adresser une dernière fois à l’agent devant nous.

Avez-vous regardé dans ses cartables, elle a tendance à le perdre là et à accuser n’importe qui. Excusez nous, mais Monsieur Harris est toujours dans le café, on aimerait ne pas être en retard au cours.

Je tire sur la main que je tiens et tourne le dos à nos invités pas du tout voulu. À peine trois pas, j'entends les excuses, cette fille est la pire, elle m’avait fait le coup la semaine dernière et elle recommence. Elle n’aimait sûrement pas son allure ou un truc dans le genre. Je ne réfléchis pas du tout à nouveau, je l’ai emporté avec moi en cours. Le prof est entré à notre suite, plus d’échappatoire possible, au moins il est au chaud. Assis à ma table, j'ai le coeur qui palpite à une vitesse effroyable, j'essaie de ne pas paraître épuiser, mais le stress que je viens de subir est pire que mon manque de sommeil, je tremble un peu. J'en reviens pas de ce que je viens de faire et il est toujours là, assis à côtés de moi. Je n'ose même pas bouger tellement je ressens trop de choses en même temps.


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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptySam 28 Oct 2023 - 9:43



Il s'appelle Hugo








Cette jeune femme me dis que vous auriez pris son téléphone dans son sac ?

Hein? Pour une fois c'est pas moi! Je jure sur la tête de... de n'importe qui que c'est pas moi! Je vais pour ouvrir la bouche et me défendre, même si je sais qu'il s'est déjà fait une opinion sur moi et que un "j'vous jure m'sieur l'policier, c'est pas moi", il s'en foutra bien et m'emmènera au poste, mais deux choses me retiennent, en fait, trois. Déjà la demande de Hugo, celle de me taire. Puis le fait que de toutes manières, quoi que je dise, le policier n'en fera qu'à sa tête, donc c'est même pas la peine de protester, il fera ce qu'il voudra. Et la troisième, c'est le fait qu'Hugo se soit placé un peu devant moi. Comme pour créer une barrière protectrice. Si ça pourrait me "blesser" dans mon ego, ça me fait plaisir, je ne sais pas pourquoi.

De toutes manières, il a déjà répondu avant que je ne prenne ma décision. Donc comme ça, au moins, je n'ai pas à parler. Je m'envole mentalement au pays du café. Il est tout brulant et ça commence à picoter dans mes mains, tellement eux, mes doigts étaient froids. Ca fait tellement du bien qu'il y a même un petit sourire qui pointe sur le bord de mes lèvres, mais un tout petit hein. Je me contente d'inspirer la fine fumée blanche qui s'échappe du gobelet et d'apprécier la chaleur à travers le carton. Et puis, je ne peux résister à y gouter. C'est brulant et ça crame la gorge, mais ça fait tellement du bien. Hugo répond à un coup de téléphone avant de s'adresser à nouveau au policier.

Woooeh, ma main finit dans la sienne. Le café! Elle avait chaud tout contre le gobelet et... Attends... J'ai l'impression que mes doigts sont encore plus chaud entre les siens. Instinctivement, nos doigts se sont entremêlés et la sensation me réchauffe dans tout mon être. J'ai beau tenir un café brulant dans une main, la chaleur qui se dégage de l'autre est encore plus brulante. Comme de la lave. Mais sans aucune envie de retirer la main. Au contraire, je veux qu'elle crame. C'est fou, ça. Je suis encore dans cette sensation quand Hugo m'entraine loin de là. J'ai aucune idée d'où on va, mais comme un automate, je le suis, parce que j'ai la main accrochée à la sienne et que je suis dans le monde du café, de la lave et de... je sais pas quoi.

Il m'entraine à l'intérieur d'un batiment, je ne fais pas le moins du monde attention où on va. Et quand il s'arrête à une table, c'est là que j'émerge. Je... suis... où? Ca ressemble à... un truc d'école? Y'a une fille pas trop loin qui me regarde bizarrement. Je vois son regard descendre sur le café que je tiens. Woooooh! C'est MON café! Instinctivement, je le garde contre moi et m'assois à côté d'Hugo, sur la chaise pliable de l'amphithéâtre. Même si j'ai aucune idée de comment on appelle cette salle. Je suis où? D'ailleurs, y'a un type qui prend place au centre, au bureau à côté du tableau. Ca ressemble à une grande salle de classe. Mes épaules tombent brusquement et même mon front vient frapper le plateau de la table.

Il m'a amené à l'école? A L'ECOLE? A... L'E... COLE! Je chouine déjà, le front toujours collé à la table, le café serré contre moi. Les très mauvais souvenirs de l'école, le peu d'école que j'ai fait, me reviennent en mémoire. Naaaan, naaaaaan, je ne veux pas aller à l'école! Je...

- Y'en a pour combien de temps?

Je le dis pas vraiment discrètement. Je parle normalement, à Hugo, à côté, sans baisser la voix. Je me sens déjà frustré. S'il me dit plus de une heure, je ne résisterais jamais! Je... Je préfère tellement être dehors! Oui, mais... y'a Hugo. Et toute la peur de me faire dénoncé par lui s'est envolé. Je veux rester à ses côtés, je... Je chouine à nouveau, me redresse et lui adresse un regard dépité. Pourquoi est-ce qu'il m'a trainé là? On pouvait pas aller... ailleurs? Je vais pour le prévenir que je vais pas rester là, mais le type au centre de la pièce commence à parler. Rah, en plus, il utilise des mots trop bizarres et bien trop compliqué que je soupire et me tourne vers le café.

Je le bois tranquillement. Dans cette salle, il ne fait pas froid, au contraire, alors ce n'est pas la peine de le boire brulant. Mes mains sont réchauffées maintenant, l'une d'elles vient se poser sur la cuisse d'Hugo, pendant que l'autre reste autour du gobelet. Hmm... Ca fait pas 5 minutes, je m'ennuie déjà. J'écoute absolument pas ce qui se passe dans la pièce, je suis dans mon monde, celui de ma tête et je tente de faire passer le temps plus vite. Je pourrais foutre la merde, ça ne serait pas la première fois, déjà tout petit, j'avais compris le principe de dérangé le prof et de piquer des crises. Mais là, y'a Hugo, je peux pas faire ça. Il a dit qu'il aimait les livres et tout... Ca veut dire l'école, non?

En tout cas, c'est comme ça que je le comprends. Je soupire une fois de plus. Je ne pense pas que ça sera la dernière fois de cette looooooongue attente. Mon regard se porte à l'extérieur. Pourquoi est-ce que je suis enfermé à l'intérieur, alors que je devrais être à l'extérieur? J'ai trop envie d'aller dehors! Même s'il fait froid, j'm'en fous, je veux juste être... dehors. Ma tête se pose sur la table à nouveau, les yeux fixés sur l'extérieur. Je vais essayer de faire un effort. Pour Hugo. Mais si on vient me faire chier, j'hésiterai pas à me défendre...

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptySam 28 Oct 2023 - 17:04



Il s'appelle Hugo








J’avais menti, en fait commencé par un mensonge et terminé par prendre sa défense. Je me suis interposé dans une situation qui ne me regardait pas. Ma famille m’aurait vu faire et n’aurait rien compris, ma sœur aurait surement hurler de joie disant que finalement je vis, mais ce n’est pas le sujet. Je venais de défendre un homme que je ne connais pas, qu’il y a quelques jours on venait de se disputer, enfin je ne suis pas certain. Je n’ai jamais vraiment eu de dispute avant, on s’est séparés sans parler vraiment et plus revu, je crois qu’on peut appeler ca une dispute. Je l’ai traîné avec moi en cours, je n’ai pas réfléchi à comment il se sentirait dans l’amphi, je n’ai pas vraiment réfléchi, j’allais être en retard. Arrivé à ma place, mon amie nous regarde étrangement, j’ai vite compris qu’elle regardait plutôt le café qu’il tient comme une possession précieuse.

Tiens prends le mien.

Mon ton est plus sec et épuisé que je le voudrais, mais je m’assois tout de même tirant mon inconnu à nouveau. Il ne va pas fuir ainsi, pas cette fois. Elle se penche à mon oreille, sa questions me fait rougir, elle aurait pus laisser tomber mes cernes et ne pas chercher à savoir s’il en était la raison. Je fais ce que je fais à ma sœur, lorsqu’elle se mêle de ma vie, je la repousse doucement, elle rit et commence à boire mon café, moi qui me retrouve sans café. Je réalise finalement en entendant sa voix à lui, tout ce que je viens de faire et mon cœur commence à battre, il est là, à côté de moi parce que j’ai à nouveau eu une impulsion et que j’ai osé me mêler d’une situation qui ne me regarde pas. Ma tête dans les mains je grognais, je ne me reconnais plus et c’est déstabilisant. C’est dans cette position que je lui réponds.

Une heure. Shht

A son tour de grogner, soupirer, je sais ce n’est pas sa place et il ne peut pas fuir puisque le prof est déjà là. Le cours continue, moi qui n’avait pas suivi la première partie, je suis totalement concentré sur celle-là. La présence à mes côtés me gêne plus qu’autre chose, alors je préfère ne pas tourner la tête pour voir ce qu’il fait, je prends des notes et écoute. Ne pas le calculer, facile à dire, pas simple à faire quand sa main se trouve sur ma cuisse. Personne n’a jamais osé mettre la main là avant, enfin en public, je tourne le regard sur lui, il est concentré sur le café, ce qui me fait sourire. Il a vraiment cet air de gagmin à noël devant les choses qu’on lui donne, il est mignon ainsi. Retourne sur le cours, Hugo, bon sang, il va être ma fin, quelle idée de l’avoir entraîné ici aussi. Je me mets à bailler à nouveau, mon amie me tend sa tasse de café que je prends et en bois une longue gorgée, apparemment on va partager puisqu’elle le remet entre nous deux, cette fille est une perle. Je l’entend à nouveau soupirer à mes côtés, une heure peut passé vite quand tu écputes, mais pour lui ça doit être une torture, au moins il est au chaud, enfin moindre compensation. J’ose doucement tourner ma tête vers lui, je le vois couché sur la table, le regard vers la fenêtre. J’ai envie de passer ma main dans ses cheveux, mais je n’ose pas trop le faire, je ne sais pas si cela serait bien vu. Il a tout de même la main sur ma cuisse, sans avoir demandé. J’ai dû bouger en étant perdu dans mes pensées, car ma main se trouve dans ses cheveux, mon regard concentré sur le cours, j’ai le sourire aux lèvres et mon amie qui me fout un coup de coude complice, je lui tire la langue et pointe le prof en avant.


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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyDim 29 Oct 2023 - 0:31



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En tout cas, Hugo arrive à nous sortir de là. Enfin... à ME sortir de là, parce que techniquement, le policier, il venait pour moi. Bon, il ne se serait rien passé, je pense parce que sincèrement je lui ai rien volé à cette fille. Un portable? Pour quoi faire? Mis à part le refourguer à un receleur... surtout que maintenant, y'a tellement de code pour les ouvrir et les déverrouiller qu'ils ne les prennent plus. Donc je vois pas trop l'intérêt de voler un portable. Mais bon, j'avais pas envie de finir au poste de police. On va me demander pourquoi je suis là, je vais devoir dire que je suis en probation et ça va apparaitre sur mon dossier et évidemment, ils vont me recoller en prison. Et j'ai pas envie d'aller en prison. Plus jamais.

Quoi que... pour passer l'hiver. Ca ne serait pas plus mal, hein? Parce qu'il commence à faire un froid de canard. Et que je sais pas comment je vais faire pour survivre. Je ne suis pas dans la rue depuis longtemps. Certes, j'ai été dans la rue étant gamin, mais le soir, j'avais quand même un toit. Alors que là, le toit... Et puis si je demande à Gene une chambre à chaque fois, il va me faire travailler. Et le travail, c'est pas pour moi. J'aime pas ça. Une fois de temps en temps, vraiment, ok, peut-être. Mais pas tous les soirs. Donc la prison... Mais non. J'ai vraiment pas les barreaux, ça m'empèche de respirer. Rien que l'idée, ça me fait frissonner. Je serre mes doigts entre les siens alors qu'on marche.

Cette sensation est tellement... tellement... douce, agréable, chaleureuse. Pourtant, j'ai simplement sa main dans la mienne, ses doigts entre les miens. Il m'entraine, sans un mot, sans un regard, mais... ce contact veut tout dire. Ca fait des jours qu'on ne s'est pas vu. Ca fait des jours que j'ai peur qu'il me balance à la flicaille. Mais il semble n'avoir rien fait, il vient juste de prendre ma défense, sans savoir. Et voilà qu'on entre dans un batiment, un ou deux couloirs plus loin et déjà une autre pièce, une grande avec des rangées de sièges pliables, des loooooongues tables qu'on ne pourrait pas manger dessus tellement elles sont petites et des gens partout avec leurs affaires, leurs ordinateurs et leurs cahiers ouverts.

Tiens, prends le mien.

Ouai, bah moi, elle peut aller se brosser si elle pense que je vais lui donner. Hugo m'a donné un café, j'ai bu dedans, il est à moi. A personne d'autre. Je ne connais pas la pub YOP, mais si je la connaissais, je dirais que j'ai craché dans mon café! Pour le garder! En tout cas, je n'ai pas le temps de dire ouf qu'Hugo s'installe et nos mains étant toujours enlacées, il m'attire à lui pour que je prenne place sur le siège juste à côté. La fille s'installe de l'autre côté. Je l'aime pas, elle... J'suis sur qu'elle veut me piquer Hugo. Pas question! Il est à moi, il... Hein? J'ai pensé quoi, là? "Il est à moi"? Je tourne le regard vers ledit Hugo. Est-ce qu'il est vraiment à moi? Après tout, je l'ai sauvé de l'autre gugus pour ça, non?

Ca me fait tout drole au coeur. L'impression d'avoir... pensé quelque chose de... de doux, de... tendre? Brr, que j'aime pas ce mot-là. Mais voilà que mes pensées reviennent se concentrer sur ce qui est en train de se passer dans cette pièce. Le vieux qui se met à parler un patois que je ne comprends pas et tout le monde qui a l'air de baver de joie tellement ils le regardent. Et merde, c'est l'école. Rah, 5 minutes et je me fais déjà chier. Je voudrais tellement me casser d'ici. Me barrer. D'ailleurs, je pourrais, nos mains ne sont plus attachées l'une à l'autre. C'est simple comme décision : je me lève, je marche et je me casse. Ouai, mais ce n'est pas ce que je fais, comme si mon corps refusait de m'obéir.

Et puis, c'est Hugo qui m'a trainé là. Je ne peux pas partir. Je ne sais pas quoi faire, alors oui, je pose ma tête sur la table et je regarde dehors, en espérant qu'ainsi, le temps passe plus vite. Mais non, pas le moins du monde. Je m'ennuie. Je soupire, une fois, deux fois, un million de fois. Il m'a dit "shht" ça veut tout dire, non, tout à l'heure. Il m'a dit "shht" parce qu'il veut écouter. Moi, j'ai pas envie d'écouter. Je veux sortir. Pourquoi il m'a trainé là, aussi? On pouvait pas aller ailleurs? Un autre endroit? Moins chiant, moins peuplé, plus tranquille où y'a pas de péquenot qui raconte je sais pas quoi avec des mots de plus de trois syllabes? Hugoooo, pourquoi t'écoute ce type? Je veux partir!

Voilà que je sens sa main dans mes cheveux. Je sursaute, parce que j'ai pas l'habitude de ça, parce que je ne m'attendais pas à ça, parce qu'il n'y a personne qui oserait faire ça. Je sais que c'est sa main. Je ne sais pas comment, mais je sais que c'est lui. Je ferme les yeux, c'est tellement agréable comme sensation. Et je ne sais pas si c'est la douceur du moment, de la pièce, du calme apparent, peut-être avec la joie de le retrouver, le bonheur de cette main dans mes cheveux et ma main sur sa cuisse, mais je m'endors. Ouep, je m'endors. Peut-être que je suis fatigué aussi, j'avoue ne pas avoir dormi énormément. L'habitude d'être dehors, c'est de pouvoir s'endormir rapidement dans tous les endroits inimaginables.

Combien de temps je dors, je ne sais pas, mais je dors profondément, sans cauchemar, de doux rêves, Hugo dedans.

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Hugo Daniels

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyDim 29 Oct 2023 - 0:55



Il s'appelle Hugo








Je l’ai entraîné, l’enseignant ne dira rien, il ne dit jamais rien, tant qu’on ne dérange pas. Je n’avais pas pensé qu’un cours d’éthique pouvait être ennuyant pour quelqu’un de l’extérieur. J’ai finalement le droit à du café, mon amie partage le sien, je ne me vois pas prendre celui que j’ai donné à.. Lui.. Il faut vraiment que je lui demande son nom, j’aime beaucoup lui donner des surnoms, mais ça commence à être gênant. Je lui dis de se taire, à nouveau, il n’aime pas, je le vois, je le ressens. Je sais aussi qu’il est tendu depuis que le cours à commencé, depuis que nous sommes assis à côté d’elle, pas qu’il en a le droit, mais ça me fait quelque chose. Je ne le calcule plus, j’essaie du moins, j’ai encore la sensation de sa main dans la mienne et sa présence n’aide en rien à me concentrer. Je veux lui parler, lui dire que j’ai peur de ce qui va arriver si on continue sur cette voie, car il y a assurément quelque chose entre nous et c’est ce qui me fait peur. Je ne suis pas quelqu’un de plaisant avec qui partager sa vie et pourtant j’aimerais bien. Je dépose ma main sur la sienne qui est sur ma cuisse, je serre ses doigts, simple encouragement à supporter l’heure qui va suivre, malheureusement j’écris de cette main donc elle retourne à mon cahier.

Il soupire encore et encore, tellement que je n’entends que ça, il aurait pus se lever et quitter tout simplement, mais non, il reste présent. Peut-être la chaleur de la pièce à raison de son ennui, je ferais pareil entre dehors et maintenant. J’ose finalement le regarder, je voulais lui dire de se calmer un peu, mais il a le visage tourné vers la fenêtre, dehors à donc gagner sur son envie ? Pourquoi est-ce qu’il reste alors ? Un énième soupir de sa part et ma main se trouve dans ses cheveux, passant doucement, mon bras appuyé sur son dos, je ne prendrai plus de note pour le moment. Mon ami me regarde d’un de ses regards qui veulent tout dire, son coup de coude ajouter, je grogne et lui fais signe du menton de se concentrer, pas vrai que je vais l’aider avec ses travaux si elle ne suit pas.

La chaleur de son corps passe sur le mien, je commence à dandiner de la tête, si je ne me décolle pas de là, je vais finir par m’endormir sur lui. Dormir, il n’a fait aucun son depuis plusieurs minutes, il ne bouge même plus, la main sur ma cuisse est rendue molle, signe que je l’ai perdu, au moins je ne manquerais plus le cours. Une heure interminable, il a même dépassé, il est connu pour ça, mais j’aurais aimé qu’aujourd’hui il ne le fasse pas. Mon amie quitte en premier, moi je prends mon temps pour ranger, c’est seulement une fois que tout le monde à vider la salle que je me lève. Face à lui, je me penche pour être à sa hauteur, son visage est si calme, endormi, je peux aisément le regarder. Je ne peux m’empêcher de sourire, mes doigts font le tour de son visage et repasse dans ses cheveux. Je suis foutu, je le sais, même si j’ai peur de cette relation, que je ne veux pas subir un autre échec, ce mec me fait fondre. Je suis totalement perdu dans mes pensées, un bras plié devant lui, mon visage qui le fixe du regard et mes doigts qui s’amuse sur le sien. On dirait une scène cliché d’un film d’amour.

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Lou Isaacson

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyDim 29 Oct 2023 - 21:51



Il s'appelle Hugo








Ouai, je me suis endormi, parce que cette nuit, j'ai pas dormi. J'ai essayé, ça fait quelques jours que j'ai trouvé un petit coin dans la gare routière. Il y fait pas trop froid, on est pas trop emmerdé, sauf par quelques policiers qui font des rondes, et par le samu social qui vient voir si on est toujours vivant. Si je gueule, c'est que je suis vivant, c*nnard. Alors qu'ils me lachent, en plus... ils vous prêchent la bonne parole, du genre "la drogue, c'est pas bien", "voler, c'est mal" ou je sais pas quoi, ils essaient de nous trainer dans les centres, mais j'aime pas ça, même s'il fait chaud, j'aime pas, parce qu'ils vous retiennent. Si jamais on passe la porte, on en a pour la semaine. Check-up au docteur, passage par l'hosto ou je sais pas quoi, j'ai pas le SIDA ok, alors qu'on me gonfle pas avec les tests. Bref, il est hors de question que je suive le SAMU social. Mais ces petits c*ns passent souvent par la gare routière et à chaque fois, ils me réveillent.

J'ai pas dormi cette nuit, mais ce n'est pas la seule excuse. Mon cerveau a réfléchi, enfin, a pensé, tout simplement à Hugo. A ce qu'on s'était dit, ou plutôt à ce qu'on ne s'était pas dit. A ce qui nous a fait nous séparer, ce jour-là, devant la bibliothèque. J'aurai dû dire quoi? "S't'eu plait, ne me dénonce pas?" C'est pitoyable ça. "J'ai rien fait, c'est pas moi"... Est-ce que Hugo est du genre à mentir? J'en sais rien. Je pense pas. Il n'a pas l'air en tout cas. Alors pourquoi je me suis enfui comme un malpropre? Parce que lui, lui il a voulu partir. Parce que je lui ai proposé d'aller ailleurs. Loin d'ici. Enfin "loin" et "ici" c'était pas vraiment ça, mais juste... je sais pas ce que je voulais. Ca lui a fait peur je crois, tout comme moi, ça m'a fait tellement peur qu'il me dénonce. Il a vu ce que je faisais? Ca veut dire qu'il m'observait? J'en sais rien, j'arrive pas à l'imaginer me... m'épier, ça parait tellement... tellement malsain...

Alors ici, dans l'amphithéatre, je m'endors. J'en ai bien besoin, j'ai besoin de foutre au repos ce cerveau qui ne veut pas se reposer. Sa main dans mes cheveux me berce et, et oui, j'oublie toute l'appréhension de ce lieu détesté, j'oublie toute la peur de me faire prendre par la flicaille, j'oublie toute la déception d'avoir été fliqué par lui, et j'oublie toute ma hantise de faire une boulette. La main dans mes cheveux est magique. Elle est tellement douce, délicate... Je serai poète, j'aurai dit "printanière" alors qu'on est en automne, parce que ça veut dire que c'est le début de quelque chose de tellement beau, parce que c'est doux, léger, frais. J'en sais rien, je ne suis pas poète, donc je dirais qu'elle est douce et que ça me permet de m'endormir. Combien de temps, j'en sais rien. Parce que j'ai pas prévu de dormir, tout ce que je veux, c'est un peut de repos, fermer les yeux et ne plus penser à rien, si, à quelque chose, à cette main dans mes cheveux.

La main n'est plus et la fatigue passe. Il fait presque froid, il y a un silence étrange et même si j'étais à mille lieues d'ici, dans un monde idéal, avec juste Hugo et que nos doigts s'entremêlent, j'ai l'impression d'être appelé. Il faut que je retourne dans mon corps, dans ma tête. Il... Est-ce que c'est terminé, est-ce qu'on peut sortir de cette pièce qui me terrifie? Il faudrait déjà que je me réveille. Je ne sens plus la main dans mes cheveux, j'ai l'impression qu'elle a migré, qu'elle est sur mon visage. J'émerge, lentement. Je ne sens plus sa cuisse sous mes doigts. J'ouvre les yeux. Il est juste là. Je souris. Bon sang, y'a pas meilleure vue. Je reste un peu là, le côté du visage toujours sur la table, ma main attrape la sienne, pas pour l'arrêter, juste pour m'assurer qu'il est bien là, que ce n'est pas une apparition. Je n'entends plus de bruit. Est-ce que c'est fini? Tout le monde est parti? J'ose pas regarder, de peur de le quitter des yeux.

- J'ai ronflé? Je me redresse finalement, ses doigts toujours emprisonnés dans les miens. C'est fini? C'était bien? Autant je m'intéresse à la première question, autant la deuxième, je m'en fous royal. C'est juste pour lui. Merci... Je baisse les yeux, j'ai pas l'habitude de dire merci. p-pour m'avoir prévenu... je... je l'avais pas vu arriver. J'ose pas lui dire d'aller ailleurs, vu comment il a pris la mouche la dernière fois. Oh et puis merde, hein, Lou, t'es suffisamment grand. Tu sais... je... je voulais pas...  te faire peur, la dernière fois... Je voulais... juste... Je hausse les épaules. Aller ailleurs... Je m'accroche à ses doigts. Tu choisis. Juste... ailleurs.

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyDim 29 Oct 2023 - 23:32



Il s'appelle Hugo








Ma journée se trouvait terminée, je n’avais qu’un cours aujourd’hui, deux heures en éthique est déjà bien assez lourd. J’avais attendu que l’amphi se vide avant de commencer même à penser à ranger mes affaires, faisant semblant de travailler dans mes cahiers, je ne voulais pas réveiller mon inconnu dans une salle pleine d'étudiants. Déjà que je l’avais forcé à venir ici, je n’allais pas lui en faire subir encore plus. Ça doit faire deux minutes que je me trouve seul avec lui, je n’ose pas bouger de ma place, je ne sais pas vraiment quoi lui dire. Salut ? La dernière fois qu’on s’est parlé, j’ai fuis, enfin j’ai voulu fuir, il a fui et aujourd’hui je me suis imposé. Je me sens de plus en plus idiot, quelqu’un qui ne sait pas ce qui veut et ce ne me ressemble pas du tout. Je sens la panique arriver à nouveau, je n’aime pas ce sentiment, j’en ai fait des crises plus jeunes, chaque fois ma soeur me servait d’ancre, de bouclier, je n’ai plus fait de crise depuis des années, raison pourquoi j’ai pu quitter la france seul. Je me lève finalement, faire quelque chose aide les pensées à se changer, mes cahiers ramasser, les verres jeter, je retourne vers lui toujours endormie. J’ose me penché à sa hauteur, mon visage coucher sur la table devant le sien, il a l’air tellement bien là, je veux presque attendre qu’il émerge de lui-même. Je sais que la salle va se remplir à nouveau bientôt, alors doucement je passe mon doigt sur l’arrête de son nez, ses joues et je remonte sur son front, je tasse les mèches qui lui tombent devant les yeux. Sa main prend la mienne, je n’ai pas réalisé qu’il s’était réveillé, j’ai sauté en sentant sa main, par chance je suis couché sur la table, je ne me serais pas vu débouler les escaliers de l’amphi.

Je rigole, cache mon visage dans mon bras, ronfler, sa première questions est s’il a ronfler, j’en peux plus. Je me lève suivant son mouvement, je me retrouve debout face à lui ou presque devant lui, mes fesses posées sur la table, son banc touche ma cuisse, je ris toujours.

Non mais tu parles un peu, t’inquiète tu as plus marmonner qu’autre chose.

Ma main est toujours emprisonnée dans la sienne, je n’ai pas envie de l’enlever, il me parle de la fin du cours, je lève les épaules, je sais qu’il n’est pas tant intéressé, il l’a bien montré au début de l’heure. Ma main libre passe dans ses cheveux, lui enlevant encore ceux qui tombent sur son visage, on est beaucoup trop proche, j’ai rarement été aussi proche d’un autre ainsi. Je ne sais pas si j’aime ou pas, je ne sais pas si je veux rester ainsi et pourtant je n’arrive pas à me décoller. Lorsqu’il me remercie, j’en suis presque gêné, à mon tour de regarder par la fenêtre.

Ce que tu fais ne me regarde pas, mais je ne vais pas laisser une idiote te mettre ça sur le dos sans preuve. Je n’ai jamais menti avant, ça fait étrange.

Bon le mensonge que j’avais dit n’était pas très grand, j’avais seulement supposé qu’il était déjà avec moi, après c’était de dire ce que je savais sur cette fille, mais tout de même, ce fut mon premier. Je sentais que ça ne serait pas le dernier. Je soupire, je ne me décolle pas de lui, mais je lâche ses cheveux, ma main qu’il tient joue un peu avec ses doigts, là je rougis, je baisse les yeux, un peu triste aussi.

Pardon, je ne voulais pas paraître froid ou m’enfuir. Enfin je fuyais oui, mais tous les amis que je me suis fait ou copain, ont tous fini par faire pareil et tu es.. Enfin, je ne voulais pas subir ça à nouveau.

Il serre mes doigts un peu plus fort, j’aime le sentiment qui ressort de cette connection, j’aimerais ne pas la briser. Alors quand il me dit de vouloir aller ailleurs, je n’hésite pas cette fois, je me lève et le tire à ma suite.


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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyLun 30 Oct 2023 - 0:09



Il s'appelle Hugo








- Qu'est-ce que j'ai dit?

Avec la main de libre, je frotte mes yeux. J'ai dormi et pas qu'un peu. Au moins, je me suis bien reposé. Ce soir, j'irai peut-être sur le port, même s'il va faire bien froid car le vent va se lever. Bah, on verra. Faut juste que j'arrive à échapper à la patrouille de sécurité qui passe. On verra, j'en suis pas encore là. Pour l'instant, je suis avec Hugo. Je le laisse tripatouiller mes cheveux, j'aime bien ça, ça ne me dérange pas le moins du monde.

Je baisse les yeux quand il réplique une fois de plus que ce que je fais ne regarde que moi. J'aime pas quand on m'épie. Si j'étais en études de psychologie, je dirais que je suis en plein déni. Je vole. C'est pas difficile à accepter, je vole, c'est tout, mais je refuse qu'on me voit ou qu'on me le dise. C'est totalement débile comme concept, je sais, mais c'est comme ça. Et ça fait deux fois qu'il me le claque en pleine tronche, j'aime pas ça...

Il ajoute qu'il a menti. Que c'était sa première fois. Il a menti pour moi. Il a dit que ce n'était pas moi, alors qu'il ne savait pas, au final. C'est vrai qu'il aurait pu passer son chemin. Faire comme s'il n'avait rien vu. Mais non, il est intervenu, ça veut bien dire quelque chose, non. Je penche la tête légèrement sur le côté, comme pour mieux comprendre, comme si les fils dans le cerveau allaient mieux se connecter entre eux, dans cette position.

- Pourquoi tu as menti?

Et puis, j'ajoute que la dernière fois, on est parti sur un malentendu, que je voulais juste aller ailleurs. Peut-être que cette fois-là, j'aurai dû mieux m'exprimer, moins faire le mariole parce que l'esplanade est mon domaine, parce que je m'y sens tout puissant? Est-ce vraiment le cas? Peut-être. Mais je sais aussi que c'était le seul endroit où je pouvais le voir lui. Il y passe tous les jours et il n'y a que là que je pouvais le crosier.

Alors, aller ailleurs, ce n'était peut-être pas une bonne idée. Je ne sais plus quoi penser, je... C'est à lui de s'excuser. Je fronce les sourcils. Je suis quoi? Alors qu'il marchait vers la bibliothèque, on était ni ami, ni copain. Alors oui, je suis quoi? Pourquoi il ne continue pas sa phrase? Qu'est-ce que je peux lui dire pour qu'il termine sa phrase? Je suis... quoi, bon sang, Hugo, explique moi, je... je cherche à comprendre ce qui se passe dans sa tête.

- Moi, je suis parti parce que je voulais pas que tu me dénonces à la police. Je me lève et fais un simple pas pour me rapprocher de lui. La main de libre vient attraper sa machoire. Je ne serre pas, je veux juste qu'il me regarde, droit dans les yeux. Jure moi que tu ne me dénonceras pas et plus jamais je ne fuirais.. Jure moi que quoi que je fasse, tu ne diras rien. A personne. Mes doigts changent ensuite de trajectoire, s'attardant une seconde sur la joue d'Hugo et aussi longtemps que possible dans sa nuque. Je ne suis pas les autres.

C'est là qu'il m'entraine... je ne sais pas où, mais il m'entraine, hors de cet amphithéâtre, loin de cette chose qu'on appelle école. En sortant de prison, mon esprit ne savait pas décider entre la colère et la peur, la haine et la terreur. Entre le pardon et la vengeance. Je voulais bien faire et j'en avais rien à foutre. Paraitre gentil et tout beau aux yeux de la société et foutre le bordel dès que cette même société avait le dos tourné.

- Attends...

Je l'arrête au milieu d'un couloir. Pourquoi je lui dis d'attendre? On a toujours les doigts liés et j'aime cette sensation. C'est tout nouveau, comme sensation. J'ai jamais connu ça, avant. J'ai entremêlé mes doigts avec une conquête d'un jour, certes, mais... je n'ai jamais ressenti cette chaleur douce et légère, brulante et incroyable... Ma main de libre se pose sur son épaule et je le pousse, lui à reculons contre le mur.

Avant que je ne m'en rende compte, mes lèvres sont posées sur les siennes, mon corps presse le sien. Je ne ressens plus le froid de ce mois d'automne, j'ai chaud, très chaud.

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyLun 30 Oct 2023 - 0:54



Il s'appelle Hugo








Mon prénom, mais tu as marmonné, il y a que moi qui a compris.

Je souris comme un idiot, je n’ai jamais entendu quelqu’un le dire autant, surtout avec cet accent. Je ne sais pas pourquoi, mais mon prénom qui sort de sa bouche, me fait des papillons dans le ventre, j’aimerais ne jamais quitter cette sensation. On est assis proche l’un de l’autre, on discute, on devrait avoir quitter la salle, je sais qu’elle va se remplir bientôt, mais je ne bouge pas. Je préfère jouer dans ses cheveux et parler, mes doigts mêler aux siens.

J’ai agi par impulsion en fait. Je ne pouvais pas les laisser t'emmener.

Ont parle de la dernière fois, on parle vraiment, pour une fois j’ai l’impression qu’on se comprend que le malentendu se règle et j’aime ça. Il se lève de son siège, il m’explique qu’il a peur que je le dénonce, je sais que je l’ai observé, que ce n’est pas ce que le monde aime, mais je ne ferais jamais une chose comme celle-là. Je ne me mêle pas de la vie des autres, il ne fait que voler des portefeuilles, il ne fait de mal à personne, je ne vois pas pourquoi j’irais le dénoncer. Mais je comprends qu’il a peur. Mon coeur bat trop vite et fort, lorsqu’il prend ma mâchoire, je pourrais dire avoir peur, mais non, je suis confiant, il est seulement beaucoup trop près.

Promis. Je ne le ferai jamais.

Et je ne rigole pas, je n’ai jamais menti, il peut avoir confiance en moi. Je le fixe dans les yeux sans bouger, presque sans respirer, je veux qu’il me croit. Un frisson me prend lorsque sa main passe sur ma joue et s’attarde sur ma nuque, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai envie qu’il m’embrasse encore sauf que sa phrase me coupe dans ma pensée. Il n’est pas les autres, j’avoue qu’il ne l’est pas, il est complètement l’anti-type de personne avec qui je me tiens normalement, c’est peut-être pour cela que je suis si attiré par lui. Ma tête penche sur son bras, j’embrasse doucement sa peau avant de me lever et de le tirer à nouveau à ma suite. Il y a déjà des élèves qui attendent à la porte lorsqu’on en sort. Ailleurs, il veut aller ailleurs, je n’ai pas d’endroit en tête, à cette heure j’irais à la bibliothèque, mais il a déjà assez subi d’environnement scolaire pour la journée, je ne suis pas cruel. Je suis perdu dans mes pensées à trouver l’endroit parfait pour se rendre, tandis qu’on traverse les corridors. Mon menton caché dans mon écharpe, je capte à peine qu’il me demande d’attendre, ses sa main qui bloque qui me fait reculer sur lui. Sa main qui a capturé mon épaule, qui pousse vers le mur, je regarde nerveusement autour de nous. Ma bouche s’ouvre et se ferme, ma main capture sa veste de peur de tomber, j’essaie de parler, mais je ne connais pas son prénom et je bloque. Mon dos touche finalement le mur, ma main sur sa veste voudrait l’arrêter, déposer maintenant sur son torse, mais au contraire elle suit le mouvement. Mes doigts se referment sur son t-shirt lorsque ses lèvres capturent les miennes, je grogne lorsque son corps écrase le mien, mon sac tombe lourdement au sol, mon autre main passe sur sa taille et le rapproche. Mes lèvres bougent avec les siennes, la chaleur monte de mon ventre, je suis bien là pris entre le mur et lui.

Ce n’est pas manque d’air que je me décolle de ses lèvres, les yeux toujours fermés, ma respiration est trop rapide, mes mains ne le lâchent pas, j’ai littéralement une poignée de son t-shirt entre mes doigts.

Bordel..

Encore une fois je veux dire son prénom, mais je ne peux pas et je grogne à nouveau, sauf que même si je voudrais prononcer ma question, je ne peux pas, j’ai le cerveau en nuage.

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyLun 30 Oct 2023 - 18:56



Il s'appelle Hugo








J'ai dit son prénom en dormant? Ah bon? Bah, tant que c'est pas un truc dégueulasse ou un peu... enfin, voilà quoi, ça me va. Je souris. J'ai dit son prénom.

- J'l'ai bien prononcé, au moins?

Cette sensation que j'ai dans la main, avec ses doigts entre les miens, c'est tellement... c'est tellement magnifique. J'ai pas d'autre mot, c'est étrange, magnifique, c'est le mot, je dirais, c'est beau, c'est chaud, c'est doux, c'est tout à la fois, mais que des choses biens. En fait, c'est ça, j'ai pas d'autre mot. Il a les mains douces, délicates, avec de longs doigts, j'aime ça. Il fait bon, ici, dans cette salle. J'aimerai bien rester plus longtemps, mais je sais qu'ici, c'est l'école ou l'université, ou je sais pas comment on appelle cet endroit et c'est pas des bons souvenirs, alors tant qu'à faire, on pourrait peut-être aller ailleurs, dans un autre endroit où on sera tout aussi bien?

Mais avant de partir, je lui demande de jurer que jamais il ne me dénoncera. J'ai besoin de l'entendre pour oublier mes pensées de la dernière rencontre... celle où il m'a dit qu'il savait ce que je faisais. Je ne veux pas qu'il me balance à la police et s'il sait ce que je fais, et je sais que ce que je fais n'est pas bien, il pourrait me dénoncer et je ne veux pas. Je ne veux pas retourner en prison. Il le promet et ça me fait plaisir, ça soulage, ça... ça fait partir toutes les pensées négatives. Si je pouvais, si je n'avais pas peur de lui faire peur, je l'embrasserai, là. J'ai presque l'impression qu'il n'attend que ça. Mais peut-être ailleurs, je ne sais pas...

Il m'entraine, sa main toujours ligotée à la mienne et alors qu'on quitte la salle, l'envie de l'embrasser se fait plus intense que jamais. Voilà pourquoi je l'arrête, parce que j'ai envie de sentir ses lèvres, j'ai envie d'avoir son souffle, j'ai envie de me coller à lui, j'ai envie de sentir sa peau. J'ai envie de lui, y'a pas à dire. Mais est-ce que lui... a envie... de tout ça? J'en sais rien. J'hésite quelques secondes, mais l'envie est plus forte que la raison et je le retiens, l'arrête dans sa marche et le pousse contre le mur. Juste un baiser, promis, pas de main baladeuse, pas de... juste un baiser... Tu parles, mon corps décide tout seul de ce qu'il veut ou pas.

Mes lèvres se pressent bien contre les siennes, mais rapidement ma langue demande de rencontrer sa comparse. Mon corps tout entier se presse contre le sien. J'entends le bruit du sac, le crissement du cuir de ma veste sous ses doigts. Non, finalement il lache la veste et c'est mon t-shirt, en dessous, qui en fait les frais. Son autre main, je la sens dans mon dos. Mes propres mains ceignent ses hanches et forcent son bassin contre le mien. Bon sang, je n'avais pensé qu'à un baiser, c'était tout, pour le remercier, pour... pour avoir un peu de chaleur, j'en sais rien, mais juste un baiser. Là, je suis en train de demander bien plus, je... je ne devrais pas!

Quand nos bouches se séparent, on est en manque d'air, tous les deux. Il garde les yeux fermés, alors que je l'observe. Mon corps reste pressé contre le sien. J'ai l'impression que si je me recule, je vais avoir froid, je suis bien ici, contre lui, il y a quelques personnes qui passent pas loin, nous regardant et rigolant. Mais sur le moment je m'en fous royalement. D'ordinaire, je les aurai massacré, ou en tout cas tenté, mais là, c'est Hugo contre moi. Et même si l'envie de les castagner est très attirante, si je me décale, je vais avoir froid, du moins, c'est mon impression. Il a dit "bordel", ça me fait sourire. Ou alors c'est un "bordel" qui veut dire qu'il n'aime pas?

- Bordel... bien... ou bordel pas bien?

Je me recule un tantinet. On ne va pas rester là tout de même. J'aime pas cet endroit. Y'a trop de gens. Je ne suis pas fan des gens. Je préfère quand il n'y a personne. J'hésite à proposer un endroit. J'ai peur qu'il le prenne mal.

- On peut aller... Je voudrais t'emmener dans un bar... Pas un truc de cinglés, enfumé ou je sais pas quoi... On y sera tranquille, j'te promets. Juste toi et moi. Si t'aime pas, on partira, pas de problème.

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Hugo Daniels

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyLun 30 Oct 2023 - 19:46



Il s'appelle Hugo








Je ris, je n’ai jamais autant ri depuis c’est deux fois qu’on se parle. Il est plus inquiet de la façon qu’il a de prononcer mon nom plutôt de ce qu’il a pu dire, je n’ai rien compris dans son marmonnage, mais il me fait rire. Je peux dire qu’il est aussi impressionnant, il ne m’a pas fait peur lorsqu’il a pris ma mâchoire d’une main, mais il avait tout de même ce sentiment de supériorité que j’ai ressentie vaut mieux l’avoir comme ami. On a vite quitté la salle après ça, en fait, j’ai fuis avec lui, j’avais le coeur qui battait trop fort dans ma poitrine, l’estomac tordu, on avait été si proche l’un de l’autre que j’aurais pus l’embrasser là dans l’amphi. J’ai préféré me retenir, on ne se connait pas tant que ça, je peux même pas dire que nous sommes amis, je ne sais même pas ce que nous sommes. Nos deux mains liées, je suis certain qu’il peut sentir mon pouls qui fait la course au travers de la veine qui passe là, j’ai chaud, je veux qu’une chose arrivé à l’air froid de l’automne. Faire en sorte que mon visage arrête de chauffer, que mes pensées reprennent un schéma un peu plus normal et non avoir ces images de nous deux, il faut que je sorte. Je vois la porte, nous avons passé tellement de couloirs et finalement la porte se trouve au bout de celui-ci, je ne m’attendais seulement pas à ce qu’il arrête, que mon élan vers le froid se trouve être interrompu.

Je ne m’attendais pas non plus à ce qu’il me fasse reculer vers le mur, je n’ai pas peur, mais je me pose trop de questions. J’ai dit que je ne parlerais pas, qu’est-ce qu’il cherche encore ? Mon regard se promène de gauche à droite, j’empoigne sa veste pour ne pas tomber jusqu’à ce que mon dos touche le mur. Doucement, rien de brusque, aucune attaque, il m’a seulement coller là. Il descend sur moi avant même que j’ai pus dire quoi que ce soit, ses lèvres dévorent les miennes comme la première fois. Ma main qui triturait sa veste, empoigne son t-shirt qui se trouve en dessus, je le capture dans mon poing, je laisse mon sac tomber au sol lorsque son corps écrase le mien. Je sais que nous sommes en plein corridor d'entrée, que nous sommes en public, mais je m’en fou, là tout de suite, ce n’est que lui et moi. Je réponds au baiser, mon autre main sur sa hanche, mes doigts s’y enfoncent lorsque son bassin bouge contre le mien, que sa langue se vient saluer la mienne. J’ai chaud, beaucoup trop chaud, mais je suis bien, je ne veux pas qu’il se décolle, mais il le fait ou c’est moi ? On manque d’air, les yeux toujours fermés, tout ce que je peux prononcer est qu’un seul mot. Un seul mot que mon cerveau en bouilli peut prononcer, j’ai la respiration rapide, mes doigts toujours serré contre lui, j’hésite à le laisser se décoller de moi. Lorsque j’ouvre les yeux, il est là, il me parle, je voudrais être clair dans ma réponse, mais tout ça est si nouveau.

Je ne sais pas, je n’ai jamais.. Bien, trop bien..

Je dois être aussi rouge qu’une pivoine vu la chaleur que je ressens. Je colle mon visage contre son torse, mince espoir de me cacher à ses yeux, je ne l’ai toujours pas lâché. Je gémis ma gêne en désespoir, je suis vraiment nulle pour une personne de mon âge. Lorsqu’il se recule, j’ai tendance à le suivre, mais je finis par rester coller au mur, le regard partout sauf sur lui. Jusqu’à ce qu’il me demande de le suivre dans un bar, j’ai toujours refusé de mettre les pieds dans ce genre d’endroit. Je ne comprends pas pourquoi les gens y vont pour boire, finir à moitié mort sur l’alcool et ne pas pouvoir rentrer chez eux, ne pas se souvenir de leur soirée le lendemain, je n’aime pas ce genre d’endroit. Mais ses yeux suppliants et le fait qu’il me dit que c’est tranquille qu’on peut quitter si je ne suis pas à l’aise, me font flancher. Je grimace avant de répondre, j'hésite encore.

D’accord.

Mon accord à sortie doucement, timide, apeuré, mais il est là, je sais que je suis en sécurité avec lui, enfin je me sens en sécurité avec lui.

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Lou Isaacson

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyMar 31 Oct 2023 - 0:01



Il s'appelle Hugo








- Hey, c'est pas drôle... C'est pas facile à dire "Hugo", alors... si je dors, ça doit être encore plus difficile...

Je pourrais bouder, mais je viens à peine de me réveiller, j'ai le cerveau trop occupé à se remettre en marche. En tout cas, si ça me permet de roupiller un peu, je veux bien revenir plus souvent... Hein? Non! Je... bon, ok, il fait chaud dans cette pièce, c'est pas comme dehors, mais... mais c'est tout! J'aime trop ma liberté, j'ai trop sentir le vent dans mes cheveux, j'aime trop le soleil sur mon visage. Ici, on est trop enfermé. Les néons brulent les yeux, les gens sont bizarres. Pourquoi est-ce qu'ils écoutent VOLONTAIREMENT un type soporiphique? C'est de la torture mentale, voilà ce que c'est.

Bref, on finit par sortir d'ici. Il y a des gens qui nous regardent sortir bizarrement. Ma main est dans la sienne, et je n'ai pas le temps de m'arrêter pour leur casser le nez. J'aime pas quand on me regarde bizarrement. J'suis un être humain comme tout le monde, alors qu'on ne me fasse pas chier! J'ai peut-être pas le look d'un étudiant, mais je m'en tape le coquillard. Ce qui compte, c'est ma main dans celle d'Hugo. Non, on va peut-être même faire mieux! Je plaque Hugo contre le mur, ça montrera à tout le monde que je suis un être humain. Quoi? En l'embrassant? Ca prouve quoi?

Que je suis pas un simple imbécile qui fait des grands gestes et qui au final n'est rien qu'un petit pleurnicheur. Non, non, l'embrasser n'est en rien difficile. C'est plutôt me retenir qu'il l'est. Parce que plus ma langue joue avec la sienne, moins j'ai envie de l'arrêter. Plus mes doigts se pressent sur ses hanches et moins j'ai envie de m'arrêter. Je le sens se tendre, ses doigts creusent ma peau, mais la torture est douce, délicieuse. C'est à bout de souffle et forcés si on ne veut pas mourir asphyxiés qu'il faut qu'on sépare nos lèvres. Bordel? Comment ça, bordel?

J'ai un sourire en coin. Je suis fier de moi. Il a dit "trop bien", ça vaut tout l'or du monde ça. Et si c'est pas vraiment objectif, je m'en fous. Il a dit "trop bien", c'est ce qui compte. Il rougit, son front se posant sur le haut de mon torse. Je souris, encore plus et une de mes mains vient caresser la nuque mise à nue par son mouvement de tête. Mes doigts se perdent dans les cheveux. C'est là que je lui propose d'aller ailleurs. Enfin, j'ai déjà proposé, mais là, je lui suggère d'aller dans un bar. En fait, c'est le seul endroit... au chaud que je connaisse.

Je dois encore me réchauffer et lui, il a dit qu'il n'aimait pas trop le froid. Alors si je veux rester avec lui encore quelques temps, je... je dois l'emmener dans un truc pas trop naze. Et les vieilles stations abandonnées de métro, les halls de gare, les squats et les toilettes publiques ne sont pas des endroits... charmants, pas pour ce genre de... de "retrouvailles" ou "rencontres", j'en sais rien. Le bar, pourquoi pas, il y a des petites alcoves, on y sera tranquille. A cette heure de la journée, il n'y a pas grand monde. Il dit d'accord. Même si je sens qu'il ne l'est pas.

Bah j'ai pas d'autre idée pour le moment, alors je l'entraine, ma main ayant retrouvé la sienne, les doigts de nouveau emmelés. Il a repris son sac? Il semble oui, alors c'est parti. On sort rapidement du batiment et je marche à ses côtés, le guidant à travers les quelques rues aux alentours. Ce n'est pas bien loin. L'enseigne est plutôt discrète et un peu vieillotte, signe que ce n'est pas un établissement à touriste. Je pousse la porte après lui avoir serré la main pour lui donner du courage. L'intérieur est sobre, il y a peu de monde et j'indique un coin où on ne sera pas dérangé.

- Ca te va, ici?

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyMar 31 Oct 2023 - 1:59



Il s'appelle Hugo








Bordel.. Bordel.. C’est le seul mot qui me venait à l’esprit tandis que je me trouvais écraser contre le mur. Son poids contre mon corps, c'était une sensation nouvelle pour moi et je ne détestais pas du tout. On se trouvait en plein corridor de l’école, proche de l’entrée principale du bâtiment, là où tout le monde passait. Je sais qu’on nous regardait, qu’on nous voyait surement que certain nous pointent du doigt, mais là à l’instant, il n’y avait que lui. Sa langue dans ma bouche, ses mains qui empoignent mes hanches et mes propres doigts que je devais retenir de bouger, à la place je malmenait son linge, le serrant de toutes mes forces. Mon cerveau se trouvait pris dans un nuage, incapable de formé une seule pharse correcte. Il se décolla de mes lèvres et je suivis doucement le mouvement avant de ne sortir que ce simple mot qui me triturait le cerveau depuis qu’il m’a écrasé là. Bordel. Il cherche à savoir ce que je voulais dire, j’aimerais lui dire que j’ai aimé, mais je ne sais pas plus que lui. Tout était si nouveau, puissant, je n’ai rien compris de ce que je viens de vivre, de ressentir. J’essaie de lui faire comprendre que je suis totalement nouveau en la matière, mais je gêne, je dis que j’ai aimé avant de me cacher sur son torse. Je n’ose plus le regarder dans les yeux, mon visage chauffe tellement, on dirait que je suis passé dans un sauna. Sa main sur ma nuque est si chaude, que cela n’aide pas mon état de gêne, mes doigts s'enfoncent un peu plus dans sa peau au travers de son linge tandis qu’il joue dans mes cheveux.

Je ne comprends rien à ce qu’il ne fait ressentir, tout est si nouveau, personne encore n’a osé m'approcher ainsi, me toucher, m'embrasser comme ça. C’est tellement rude, pas violent, mais pas doux non plus, direct. Sa voix me parle à l’oreille, je n’ai pas encore osé relever la tête, il me demande d’aller ailleurs, j’hésite, je n’aime pas les bras, je ne savais pas où je m’en allais avant le baiser, mais je n’avais certainement pas l’idée d’un bar. Je finis par relever la tête et ses yeux, ce que j’y lis me rassure, il n’est vraiment pas les autres, il a vraiment l’air de vouloir mon bien, il ne raconte pas d’histoire en disant qu’on partira si je ne suis pas bien et c’est ce qui fait que j’accepte sa proposition. Deux secondes, il lui a fallu qu’un oui de ma part pour qu’il reprenne ma main et me tire, à son tour de m’emmener, j’ai pu rattraper mon sac assez rapidement une chance pour moi, car il a l’air de fuir cette place.

Je le suis, je n’ai pas le choix en fait, je ne sais pas où on va. Quelques rues à peine, nous sommes pas loin de l’université, pas loin de chez moi non plus, j’ai déjà vu l’enseigne de cette place, mais je n’ai jamais mis les pieds à l’intérieur. Je le retiens un peu, avant d'entrer, je ne suis pas dans mon élément, j’ai un peu peur en fait. Je n’ai pas le physique de ce genre d’endroit, je suis qu’un rat de bibliothèque, je n’ai jamais bu d’alcool. Il m’a fallu quelques respirations pour calmer mon coeur, le nouveau m’a toujours stressé, mais je le suis finalement, j’entre dans cet endroit. Pas de fumée comme il l’a promis, pas trop de monde comme il a dit, il nous conduit même dans une alcôve vide, qui semble à l’écart des autres places. Il me demande si cela me va et je souris, personne encore m’a demandé mon opinion avant de faire quelque chose et j’aime qu’il le fasse.

Oui ca va aller.

Ça va aller, j’ai plus dit ça pour affirmer que je me sens bien, que je n’ai pas envie de fuir à nouveau, sa présence me rassure ce qui aide à prendre place dans l'alcôve. Un autre problème arrive à nous, celui que je n’avais pas calculé, les boissons, je n’ai jamais bu dans un bar !!!

Hmm..

Je ne connais pas son nom, il faut vraiment que je lui demande, j’oublie à chaque fois.

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MessageSujet: Re: Il s'appelle Hugo [Hugo] Il s'appelle Hugo [Hugo] EmptyMar 31 Oct 2023 - 18:42



Il s'appelle Hugo








Si je devais avouer quelque chose, et bien, ça serait que c'est aussi la première fois que je fais ça. Je veux dire, alpaguer un étudiant, presque en prendre possession, parce que c'est l'impression que ça me donne quand il s'approche sur l'esplanade. A chaque fois, j'avais envie de crier au monde présent que ce jeune homme là, il fallait pas y toucher, parce qu'il était à moi. Et je crois que c'est une des raisons pour laquelle quand ce type est venu rompre, que je me suis interposé. Il n'avait pas à le faire, parce que Hugo était déjà à moi. C'est très bête et égoïste comme sentiment, mais je ne sais pas vraiment ce qui m'a pris de me mêler de ce qui ne me regardait en fin de compte, pas.

Le suivre dans cet amphithéâtre, assister à un cours, même si ce n'est que pour dormir, ça ne me ressemble pas. Mais cette main dans les cheveux m'a totalement hypnotisé, bercé pour être plus précis. Et je ne voulais pas le quitter. C'est un concept nouveau que je ne sais pas expliquer. Pourquoi je fais tout ça, moi qui suis tellement indépendant, moi qui aime être tellement dehors, qui ne supporte pas l'autorité et qui voudrait être seul au monde. Voilà qu'un étudiant arrive à faire ce qu'il veut de moi, ou presque. Après tout, il m'a trainé dans une salle de classe à écouter un type soporifique. Et puis, au final, Hugo, je ne le connais pas, je sais juste que je veux rester avec lui.

Je l'entraine donc dans les rues de SF, jusqu'à un bar, non loin de l'université. Il ne paie pas de mine, seuls les habitués viennent ici. J'y passe quelques débuts de nuit, jusqu'à ce qu'il ferme vers une ou deux heures du matin. Maintenant que le temps va fraichir, probablement que je viendrais plus souvent, pour me réchauffer, pour essayer de dormir un peu, je sais pas. Ca dépendra de ce que je pourrais trouver niveau argent. Bref, je le conduis à un coin tranquille, où personne ne nous embêtera. Au pire, on partira. Parce que j'avoue que quand je disais que je voulais aller ailleurs, c'était... dehors, dehors ailleurs, mais il a dit que le froid, c'était pas trop pour lui. Donc un endroit chaud.

Ici, c'est le premier endroit auquel j'ai pensé. Il y fait bon, on peut boire et surtout, on peut peut-être discuter. J'aimerais bien comprendre pourquoi lui, il me regarde avec un tel... enfin... avec des yeux aussi... Je sais pas... triste? Peut-être. On s'installe à la table, c'est des banquettes tout autour, en forme de U. Je me mets le plus au fond, pour bien voir autour de moi, j'aime pas quand quelque chose se passe dans mon dos et puis ainsi, j'aurai moins l'impression d'être enfermé. De là, je peux voir tout autour de nous. De l'extérieur, ça ne parait vraiment pas, mais à l'intérieur, c'est cosy et intimiste. Le serveur ne tarde pas à venir à nous pour demander ce qu'on veut.

- Une black hammer.
- Une bock?

Je hoche la tête. C'est généralement ce que je prends, je me tourne vers Hugo. Je ne sais pas ce qu'il veut. Le serveur attend, prêt à prendre commande. Je me rends compte que d'ordinaire, en sortant à peine du batiment, j'aurai allumé une clope, mais là, ma main était prise dans la sienne et tout le long du trajet, même court, je n'y ai pas pensé. Il fait si bon, et je me sens tellement mieux que dans sa salle de classe, que je retire mon blouson, dévoilant alors mes bras quasiment entièrement tatoués. Il pouvait déjà voir le cou et les mains, mais ce n'était vraiment rien comparé aux bras. Je pose le blouson à côté de moi avant de me tourner vers lui, le coude contre le dossier et la tête dans la main.

- Tu as encore des cours, après? En fait, tu apprends quoi?

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