J'étais à ma journée de travail, une journée basique comme les autres, j'etais beaucoup plus souvent sur la route à aller chercher des patients et les amener à l'hôpital et inversement en reprendre pour ramener chez eux. Alors que j'avais finis ma journée et que j'allais rentrer chez moi tranquillement même si je n'ai rien de prévu à faire. Mais une dernière urgence, je soupire un peu sur le coup surtout au moment de rentrer chez moi. Bon ça sera pas pour tout de suite que je vais me reposer et manger car j'avais faim. Apparemment une bagarre à eu lieu dans la rue et un sdf à pris les coups. Je soupire je ne comprends pas cette méchanceté gratuite. Enfin je pars au lieu dit. Une fois arrivée je m'arrête devant et je descend en allant voir ce jeune garçon.

" Bonjour, vous pouvez me dire où vous avez mal ?"

Il faut toujours faire attention quand je vais prendre le patient, à voir il avait pris pas mal de coup. J'espère qu'il voudra car je vais devoir l'amener à l'hôpital après, je sais que certain sdf ne veulent pas et c'est toujours une vraie bataille pour l'embarquer.

" Que c'est il passé ?"

Je suis curieux mais bon dans ce genre de bagarre j'aime savoir.

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Un petit tour en ambulance

Ah les rues malfamées de San Francisco... Je les connais par coeur. Et je sais parfaitement qu'elles sont malfamées. Malfamées parce que je suis dedans. Mais aussi parce qu'il y en a d'autres qui les malfament... (ouai, j'invente des mots), bref, ça tourne souvent en rixes ici. Deux gangs ou même deux gars complètement bourrés. Ca dépend. Y'a toujours des coups perdus là-dedans. Aujourd'hui, ça ne manque pas non plus. Sauf que cette fois, c'est moi qui mange la poussière. Je m'effondre par terre, sentant le liquide poisseux contre mon flanc. Ca a été immédiat. Pas le temps de dire "pouce" que déjà je chutais au sol. Les coups ont continués. Pourquoi je me fais bastonner? Parce que j'ai un peu fait chier le caïd du coin et que là, j'avais pas mes potes. J'ai pas voulu lui payer tout ce que je devais. C'est vrai. Il a pris sa part alors que je me laisse tomber au sol. Heureusement des passants ont fait fuir ces types et je me retrouve à pester des gros mots alors que je gis au sol, me tortillant comme pour faire passer la douleur, alors que pas du tout.

"Bonjour, vous pouvez me dire où vous avez mal ?" Où j'ai mal? Il est bigleux ce type, ça se voit pas nan? Je grogne, je peste, en fait, je fais comme s'il n'était pas là. Est-ce que c'est l'adrénaline qui parle, j'en sais rien, mais je... "Que c'est il passé ?" Il est débile ou quoi? Ca se voit pas que je me suis pris un coup de couteau ? D'ailleurs, je retire la main de mon flanc, c'est tout rouge.

- Et merde... Je tente de me redresser un peu et je tente de me dégager s'il vient à m'aider. J'suis grand, ok? J'peux le faire tout seul, nan, mais oh! Me touche pas, mec... C'est bon, j'peux faire ça tout seul... En fait, non, mais bon, j'ai un peu de dignité qu'il me reste, alors, autant l'utiliser. Ca se voit pas ce qu'il s'est passé?

Ce jeune homme allait me donner du fil à retordre je le sent, déjà il tente de se redresser pour fuir, ça va je ne suis pas de la police. J'étais juste la pour l'aider. Je le regarde en disant. " Non surtout ne bouger pas." Je ne sais pas de qu'elle profondeur est sa blessure et s'il y a des organes touché etc, donc il faut mieux pas qu'il bouge sans savoir.

Alors que je m'approche pour regarder, évidemment le jeune homme râle et ne se laisse pas faire. Je le regarde surpris quand il me dis vouloir le faire tout seul, c'est un médecin peut être ? Il réalise à quel point sa blessure peut être grave ? " S'il vous plaît faut que je regarde votre blessure c'est pour votre bien. Je ne vais pas vous faire de mal, je suis la pour vous soigner un minimum. Mais vous saignez, faut que je regarde comment est votre saignement et la profondeur de votre blessure." Ça va pas être simple, mais s'il veut se vider de son sang c'est comme il veut.

Je comprends sa colère et évidemment je vois ce qu'il s'est passé, il a reçu un coup de couteau. Mais pourquoi j'aimerais savoir, est-ce du à une dispute mal tourné ou vu le quartier des gens mal intentionné etc... Je m'accroupi devant lui en le regardant. " Qui vous a fait ça ? C'est une vengeance ? Vous pouvez parler je ne suis pas de la police."  Même si l'amener à l'hôpital ils vont appelé la police vu la blessure, mais il peut porter plainte s'il le désire. Et le couteau j'espère qu'il était pas rouillé ou autre, il peut être infecté ou attrapé des bactéries etc ce qui aggravera sa santé et blessure. " Le couteau j'imagine que ceux qui vous ont donné le coup l'ont embarqué ?" Il aurait mieux fallu ne pas retiré le couteau dans ce genre d'accident faut mieux le laisser sans toucher et un professionnel de la médecine qui le retire...

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Un petit tour en ambulance

" Non surtout ne bouger pas."

Rah, je suis obligé de l'écouter et je reste tranquille. C'est pas faute d'avoir essayé, mais ça fait un mal de chien et j'arrive pas à me redresser, mais c'est pas parce qu'il me dit de pas bouger, hein, c'est juste parce que j'y arrive pas.. Alors qu'il s'approche, mon alarme de "T'ES BEAUCOUP TROP PRES" se met à claironner dans ma tête. J'aime pas ça, faut que je me barre, je gigote encore, tentant une manoeuvre totalement inutile, ce qui fait saigner encore plus, mon visage se crispe et je peste encore plus entre les dents. Bah, de toutes manières, je n'ai pas le choix, c'est pas comme si j'allais le repousser...

" Qui vous a fait ça ? C'est une vengeance ? Vous pouvez parler je ne suis pas de la police."

En quoi ça le regarde de qui m'a fait ça. C'est pas à lui que je vais le dire en tout cas. Il a raison sur un point, il est pas de la police. Il aurait été de la police, je lui aurai déjà mis un poing dans la figure. Ah non, j'ai pas le droit. Il faut que je me tienne à carreau avec les poulets. Merde... Dommage. Je nie du chef. J'ai pas envie de lui dire qui m'a fait ça. Je me le réserve. Dès que je suis remis sur pied, dès que je retrouve ce fils de p*tes, je vais trucider moi-même.

" Le couteau j'imagine que ceux qui vous ont donné le coup l'ont embarqué ?"

Le couteau? Je renacle et me mets à rire, peut-être que ce sont les nerfs qui lachent, mais je nie du chef. Nan, ils ne l'ont pas embarqué. Raaah, bordel que ça fait mal. Déjà que rien que le fait de respirer, c'est douloureux, alors rire, c'est pire encore. La main ensanglantée se lève et indique la zone d'un grand container de poubelle. J'étais là-bas quand la bagarre a éclaté. Le type m'a planté, mais j'ai retenu le couteau, il n'a pas eu le choix que de se barrer sans et une fois seul, j'ai retiré le couteau, il m'a glissé des mains et je l'ai poussé du pied sous la poubelle... J'ai fait quelques pas, mais je me suis écroulé là et je ne sais pas qui a hurlé et a appelé une ambulance.

- Il est là-bas... Je grimace, je n'arrive plus à tenir le bras en l'air, alors je le laisse tomber par terre. Je voudrais, instinctivement, me tenir le flanc, mais il est en train de regarder la plaie. Remets-moi juste sur pied, que je puisse retrouver ce chien et lui péter la gu*ule.

J'avais quelqu'un de pas facile en face de moi et surtout zéro confiance aux gens et en même temps vu la situation ça se comprends. Il ne se confie pas facilement voir pas du tout mais il ne me connaît pas mais pourtant je ne suis pas de la police. Enfin je ne le force pas à parler s'il ne veut pas me dire. Alors que je m'étais approché de lui pour regarder sa blessure vraiment pas jolie, tout en posant des questions et la je le vois rire alors je lève la tête pour le regarder, bon OK c'était sûrement la douleur mais moi ça ne me fait pas rire et je suis sur qu'il souffre à rire, mais ça sert à rien que je lui dise il doit bien le sentir par lui même. Je regarde ensuite son bras se lever pour me montrer où se trouve le couteau, je suis un peu son bras et y voit un container, je soupire je pense qu'il est dedans. " Quoi dedans, je vais pas aller faire les poubelles." Je veux bien certaines choses mais pas ça.

Je le laisse faire quand il retombe son bras, j'essaie avec des compresses d'arrêter le saignement mais je ne suis pas médecin et je n'ai pas assez de matériel. J'écoute le jeune homme et j'arque un sourcil, alors comment lui dire qu'il ne va pas être sur pied en un claquement de doigt, je sens qu'il ne va pas apprécier ce que je vais lui dire. Je le regarde d'un air désolé. " Malheureusement je ne suis pas médecin ni superman, je vais devoir vous emmener à l'hôpital pour arrêter les saignements et vous recoudre, mettre un pansements et vous gardez un peu au chaud le temps que votre blessure va mieux." Il sera bien à l'hôpital, à l'abri et loin des mauvaises personnes mal attentionnés.

Par contre je fais une grimace quand il me dit vouloir aller casser la figure à ce type s'il me retrouve. " Non, non ça se n'est clairement pas une bonne idée. Se venger soit même n'est pas toujours une bonne chose. Déjà premièrement vu votre blessure on va rester sage et sans faire des grands gestes en jouant les bagarreurs et deuxièmement c'est mieux de porter plainte, c'est vous la victime. " Je pense que ma deuxième option je peux rêver il ne voudra peut-être jamais, mais faire vengeance soit même n'est pas la meilleure des options...

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Un petit tour en ambulance

- Nan, pas dedans, il est tombé... en dessous.

P*tain, ça fait vraiment pas. Quand l'adrénaline sera bien redescendu, ça fera encore plus mal. Je jongle là... Mais je le laisse faire. J'ai déjà eu des coups de cutter, ça fait encore plus mal, même si ça reste superficiel. En prison, et cela avait été pris tout de suite en charge. Mais là, je suis dehors, dans la rue, je ne suis pas en prison et je sais pas, ça fait mal, très mal. Peut-être parce que je l'ai cherché... ou pas, j'en sais trop rien. Mon esprit divague. Comme je n'ai plus aucune force, je dois le laisser faire. Je lui dis juste qu'il me rafistole, un coup de fil pour reboucher la plaie et basta. Mais il me regarde d'un air appitoyé. Raaah, mais j'suis pu un gamin, c'est pas la peine de me regarder comme ça, mec. Il dit qu'il va m'emmener à l'hôpital. Je nie du chef immédiatement. Pas question que j'aille là-bas. J'm'en fous, il fait son taf là, maintenant, tout de suite et puis c'est tout.

- Je veux pas aller à l'hosto. Dégage si tu peux pas faire mieux que ça...

Oui, je sais, on ne mord pas la main de quelqu'un qui vous donne un bonbon. J'm'en fous à cet instant précis. J'ai trop mal et je veux pas aller à l'hopital, c'est les deux seuls trucs qui me trotte dans la tête. S'il est pas d'accord, et bah qu'il se casse, qu'il me laisse crever là et on en parle plus. Je remue un peu, ce qui n'arrange rien à la blessure, mais je veux encore partir d'ici, avant qu'il ne me force dans son ambulance. Pourtant, ce qu'il dit après me fige quelques secondes. Il veut que je quoi? Porte plainte? PORTE PLAINTE? J'éclate de rire. C'est incontrôlable et évidemment un cri de douleur traverse ma trachée également, mais je ris à gorge déployée. C'est plus fort que moi. Je ris jusqu'à en tousser tellement l'air brule mes poumons et la douleur de la blessure irradie tout mon être. MOI! PORTER PLAINTE! Heureusement qu'il y a le mur dans mon dos parce que je n'ai plus aucune force, sinon je me serais écroulé de rire.

- C'est pas le monde des Bisounours. Que j'arrive à lui dire, entre deux quintes de toux. Sans oublier que la toux, elle aussi fait pulser la douleur dans mon ventre. T'es qui pour m'empécher de me venger? Et de toutes façons, les flics sont tous des...

Et je lache une série de jurons bien placés. J'ai la tête qui tourne, le monde qui tangue. Je ne me sens vraiment pas bien, je cligne des yeux, mais rien y fait, mes oreilles se mettent à bourdonner. J'ai épuisé le restant de mon énergie, j'ai plus rien, je suis mou comme une guimauve. Ma tête tombe contre le mur, derrière. Aie. C'est l'adrénaline qui déserte mon corps. Jusqu'à présent, c'était elle qui me tenait encore debout, mais là... Une main passe sur mon visage, j'essaie de rester conscient, mais c'est de plus en plus difficile.

Ah merci quand je l'entends me dire que le couteau est tombé je suis rassuré, enfin je ne voulait pas faire les poubelles. Sinon le couteau y serait resté enfin si c'est Lou qui l'a touché pour le retirer les empruntes seront les siennes et non cru de son agresseur. Je fais un oui de la tête pour dire OK, mais la j'avais mieux à faire comme m'occuper de cette fichu plaie qui saigne beaucoup, j'avais mes gants en latex plutôt rouge que blanc. Évidemment je devais l'emmener à l'hôpital mais le jeune homme est Ah merci quand je l'entends me dire que le couteau est tombé je suis rassuré, enfin je ne voulait pas faire les poubelles. Sinon le couteau y serait resté enfin si c'est Lou qui l'a touché pour le retirer les empruntes seront les siennes et non cru de son agresseur. Je fais un oui de la tête pour dire OK, mais la j'avais mieux à faire comme m'occuper de cette fichu plaie qui saigne beaucoup, j'avais mes gants en latex plutôt rouge que blanc. Évidemment je devais l'emmener à l'hôpital mais le jeune homme est totalement contre l'idée, je crois qu'il ne se rend pas contre de l'état de sa santé et de sa blessure. "Je ne vais pas dégagez, je ne vais pas vous laissez dans cet état ? Mais je ne suis pas médecin et je n'ai pas tout le matériel nécessaire, je suis ambulancier pas superman." Je ne pouvais pas le remettre sur pied et vu sa blessure il a besoin de soins et de repos et il peut en avoir que à l'hôpital.

Alors qu'il se met à rire de bon cœur quand je lui propose de porter plainte, je le regarde en me doutant qu'il doit souffrir le martyr et bien fait pour lui ça l'apprendra. " Vous avez des droits comme tout le monde, les flics ne sont pas toujours contre vous. Parfois faut savoir faire confiance en la justice." Je l'écoute sortir des injures sur les flics, bon OK il les déteste ça j'ai compris. Je le vois aller de plus en plus mal et sa tête cogné. " Non stop ça suffit faut aller aux urgences, sinon vous allez mourir si vous perdez votre sang. C'est ce que vous voulez ?" Pourquoi il a peur des urgences, à l'hôpital il est bien et les médecins ne sont pas les flics. " Vous voulez que une fois à l'hôpital je vous accompagne ? Faut pas avoir peur des médecins ils veulent votre bien et vous voir en bonne santé, vous remettre sur pied comme vous dite."  Alors j'étais près à l'aider à se relever tout doucement pour ne pas lui faire mal, mais je tends juste ma main pour avoir confirmation de sa part. Vu qu'il n'a pas l'air de se laisser faire je préfère y aller d'où dément avec lui, malgré qu'il ne peu pas me faire grand chose vu son état qui empire de minutes en minutes. " Aller on y va et je mets les sirènes si vous voulez pour aller plus vite et avoir de l'adrénaline avec la vitesse." Je souris, j'aimais bien aussi de passer devant tout le monde, passer au feu rouge etc le kiff total...

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Un petit tour en ambulance

Il me dit qu’il n’a pas tout le matos dans son camion et qu’il n’est pas superman. Dommage, j’aurai bien voulu une petite dose de décontractant musculaire, là… Un truc qui fasse planer. Un peu de morphine ou de kétamine, ça me ferait du bien, et je pourrais m’envoler vers des cieux sans douleur. Mais non, il n’a rien de tout ça. J’ai vraiment pas envie d’aller à l’hôpital. En plus, ils vous font remplir des plaquettes d’information pour l’assurance et la mutuelle et comme je n’ai ni l’un ni l’autre, les frais, je vais devoir payer. Chose que je n’ai pas. Donc il me faudra prendre la poudre d’escampette avant qu’on trouve mon identité. Je nie du chef quand il insiste pour mes soi-disant droits… J’n’en ai plus depuis longtemps. Des droits, je les ai bouffé lors de l’accident. La justice a cessé d’exister, pour moi, à ce moment.

- Les flics n’apprécient pas les marioles dans mon genre. Ils ne connaissent pas la justice quand ils voient ma tronche. C’est pas la peine, je refuse de porter plainte et encore plus de voir la gu*ule d’endive de ces c*ns. Il tente de me faire entendre raison, sur le fait que si je ne vais pas aux Urgences, je vais mourir. Ce que je veux, c’est « ne pas voir un flic sur 150 kilomètres à la ronde » C’est ça que je veux. Pas voir les flics. Pas les prévenir. Rien... Il ajoute qu’il va me transporter à l’hôpital et qu’il peut rester avec moi. S’il y a quoi que ce soit qui ne me plait pas… Je partirai.

J’attrape sa main et la serre. Nos deux mains sont rouges et je commence à avoir du mal à garder les yeux ouverts. Ok, ok, on y va… Il m’aide à me redresser. Et on va jusqu’à son fourgon. Je crois que j’épuise mes dernières forces parce qu’arrivé pas loin du brancard, j’arrive à lui dire :

- Pas de flic… Surtout pas de flic.

Et je crois que je perds connaissance, parce que c’est tout noir.