Alexandra & Abigail

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Une journée de travail de plus, une. L’avantage de ce travail, c’est qu’elles ne se ressemblaient jamais, ce qui ne faisait que me plaire encore plus. Aujourd’hui, en plus de bosser sur la paperasse qui s’accumulait sur mon bureau et sur l’affaire que j’avais en cours, j’avais décidé d’aller passer le bonjour à Alexandra. On avait pris l’habitude de bosser sur certaines affaires ensemble, et j’estimais que ça faisait déjà bien trop longtemps que je n’étais pas passée voir sur quoi elle bossait. Bon, okay, j’exagérais peut-être, j’allais la voir assez souvent, mais je préférais y aller pour rien que la laisser sans aide alors qu’elle pourrait en avoir besoin -même si clairement, elle était excellente dans ce qu’elle faisait, ce n’était pas la question-. J’avais descendu les quelques marches qui me séparaient de l’étage inférieur, me dirigeant vers son bureau auquel j’avais toqué sans hésiter une seule seconde, poussant la porte une fois qu’elle m’avait dit d’entrer. Je m’étais contentée de passer ma tête dans l’entrebaillement de la porte, histoire de ne pas m’imposer si elle n’avait pas le temps. « Coucou toi ! Comment tu vas ? » Je lui avais souris avant de reprendre la parole. « Je me demandais si tu voulais peut-être qu’on parle d’une affaire ou un truc du genre ? » Ok, j’allais droit au but, mais j’avais toujours été comme ça de toute manière.

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@Abigail Evans & Alexandra Shepherd

Il y a de ces journées qui, quoi que vous fassiez, vous semble interminable. Eh bien, aujourd'hui est l'une de ses journées, malheureusement pour moi. Depuis que je suis arrivée au poste de police ce matin, je n'ai pas bouger de derrière mon bureau. Non, je ne suis pas allé sur le terrain, ne serait-ce même qu'une seule fois. Vous me connaissez sans doute assez bien pour savoir que rester assise derrière un bureau, ce n'est pas exactement ce qui me plaît le plus dans mon boulot. Je préfère l'action, aller sur le terrain. Ce n'est pourtant pas les enquêtes qui manquent, loin de là, mais le capitaine à décidé qu'aujourd'hui, je devais me concentrer uniquement sur l'affaire dont les dossiers traînent sur mon bureau depuis déjà plusieurs jours. La vérité, c'est qu'en la démarrant, je ne pensais ni qu'elle allait me prendre autant de temps, ni que je me retrouverai bloqué au beau milieu de mon enquête. A chaque fois que je pense avoir une piste, je fini par me rendre compte, peu de temps après, que je fais mauvaise route. J'aurais bien besoin d'une pause. J'étais d'ailleurs sur le point de me lever, pour faire un tour hors du bureau, lorsque ma collègue Abigail frappe à la porte de mon bureau.

« Entre, c'est ouvert. »

Son interruption est plus que bienvenue. Qui sait, elle pourra peut être m'aider ? Ça ne serait pas la première fois et puis, j'ai beau chercher, je ne sais pas qui a pu commettre ce vol. Non mais vous vous rendez compte quand même de l'absurdité de la chose? Moi, qui suis incapable de résoudre une simple enquête. Ce n'est pourtant qu'une simple affaire de vol, ça ne devrait pas être si compliqué que ça, non ?

« Salut Abi, je vais bien merci et toi ? Toi, tu lis dans mes pensées. Si tu as un peu temps, je ne suis pas contre un peu d'aide. »

@Alexandra Shepherd & Abigail

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J’avais à peine eu le temps de mettre un pied dans le bureau que j’avais déjà remarqué les quelques feuilles de papier présentes sous ses yeux, ou plutôt à disposition, disons. Automatiquement, ma curiosité était piquée, je me demandais sur quelle affaire elle travaillait, mais je n’irais pas lui poser la question pour autant, préférant attendre qu’elle réponde à ma question. Ca se trouve, elle venait à peine d’ouvrir les dossiers présents devant elle et, par conséquent, n’avait pas besoin d’aide, non ? C’était à croire qu’elle avait lu dans me pensées, parce que sa réponse me montrait parfaitement que j’avais eu tort. « Pour t’aider ? Toujours ! » Alors évidemment, ce n’est pas comme si je n’avais aucune enquête qui m’attendait, ce n’était absolument pas le cas, mais j’en avais résolu une il y a peu de temps et mine de rien, j’estimais avoir le droit à un break. Enfin, un break, c’était assez ironique de considérer le fait d’aider une collègue sur une de ses enquêtes comme un break mais… Oups, disons?

Je m’étais avancée vers son bureau, prenant un des sièges avant de m’y asseoir, mon regard alternant entre la jeune femme et le dossier présent devant elle. « Allez, dis-moi tout, c’est quoi cette affaire ? » Le sourire jusque là présent sur mes lèvres avait été remplacé par un air bien plus sérieux, celui que j’arborais toujours quand j’étais prête à me concentrer sur une affaire. Ca faisait bien assez longtemps que je travaillais ici pour savoir que les détails étaient particulièrement importants et que, par conséquent, je ne pouvais pas me permettre de me contenter de seulement écouter la moitié de ce que ma collègue me dirait. Surtout que si elle galérait -ce qui semblait être le cas, entre ses paroles et l’expression sur son visage-, c’est que ce n’était pas si simple et que le moindre détail pourrait être important.

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@Abigail Evans & Alexandra Shepherd

Il est rare, très rare même je dirais, que je bloque à ce point sur une enquête. En général, j’arrive à m’en sortir toute seule, mais je ne refuse jamais de l’aide de la part d’un collègue. Et pour le coup, l’interruption d’Abigail dans mon bureau tombe à pique je dois dire. Nous ne sommes pas dans le même service, elle n’est pas ma coéquipière, mais il nous est déjà arrivé plus d’une fois de travailler ensemble, que ça soit moi qui vienne l’aider ou même dans l’autre sens, comme aujourd’hui. Je souris alors qu’elle me fait savoir qu’elle est toujours prête à m’aider. Ça, je le sais bien. C’est toujours un plaisir d’ailleurs, de travailler avec elle. Je m’entends bien, en général, avec mes collègues et très honnêtement, il vaut mieux ça que l’inverse ! L’entraide entre collègues est importante, surtout que nous sommes parfois amenés à travailler à plusieurs.

« J’ai beaucoup de chance d’avoir une collègue comme toi ! »

Je sais également que je n’ai pas besoin de lui dire de prendre un siège, pour s’asseoir à mes côtés. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait avant de me demander plus de détails sur l’enquête qui me pose soucis. Allez, c’est parti !

« J’enquête sur un vol dans une bijouterie. J’ai déjà étudié plusieurs pistes, mais j’ai du mal à mettre la main sur le vrai coupable. »

Je lui montre les suspects de l’enquête et lui explique tout ce que l’on sait sur eux, ce qu’ils faisaient à l’heure du vol, leur albis qui ont pu être vérifier. Enfin, tout ce genre de détail qui peut être utilisé dans une enquête, vous voyez.

« Le coupable est forcément parmi eux, mais à chaque fois que je pense le tenir, je me rends compte que je fais fausse route ! Je crois que j’ai besoin d’une pause aussi. Tu veux un café ? J’allais me lever pour aller en chercher un lorsque tu es arrivée. »

Je lui montre également les diverses documents qui constituent l’enquête et que j’ai étalé devant moi, pour pouvoir facilement passer de l’un à l’autre.

@Alexandra Shepherd & Abigail

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J’avais vaguement secoué la tête de gauche à droite quand elle avait mentionné le fait qu’elle ait de la chance d’avoir une collègue comme moi, avant de finalement hausser les épaules. Ce n’est pas tant que je ne pensais pas que c’était le cas, c’était toujours pratique d’avoir quelqu’un pour nous aider au boulot, d’autant plus quand on bloquait sur une enquête, mais en soit elle pourrait avoir de l’aide de n’importe qui. Et puis surtout, j’avais tout autant de chance de l’avoir en tant que collègue, considérant qu’elle venait autant m’aider que je ne le faisais avec elle. « Tu dis ça, mais j’ai tout autant de chance de t’avoir ! Tu m’as déjà débloquée plusieurs fois sur plusieurs enquêtes! » De toute manière, je n’avais absolument jamais cru au fait que le boulot de flic -et encore moins celui de détective- puisse être fait de manière parfaitement autonome. Tout était basé sur l’entraide, c’était presque le plus important, d’ailleurs.

A peine assise à côté d’elle, j’avais laissé mon regard se poser sur les papiers posés devant elle, laissant mon regard se poser sur différents noms qui, je l’imaginais, étaient des noms clés, tout en écoutant ce qu’elle avait à me dire et regardant ce qu’elle avait à me montrer. J’avais acquiescé au fur et à mesure, attendant qu’elle finisse de parler et que j’ai fini de prendre des notes dans ma tête sur tout ce qu’elle avait dit avant de prendre la parole. « Je vois.. En effet, ça a l’air assez bizarre, comme affaire. J’imagine que les caméras de surveillance n’ont rien montré de suffisamment clair pour que t’aies le droit à un bon singe distinctif ? » En soit, les vols dans des bijouteries étaient des affaires particulièrement communes, bien trop pour que ça soit acceptable d’ailleurs, mais celui-ci était particulier, parce que toutes les pistes semblaient mener à des culs de sac, et c’était franchement agaçant. « J’en veux bien un oui, merci. Je vais continuer de réfléchir en attendant ! » J’avais directement reposé mon regard sur les papiers présents devant nous, ne portant mon attention qu’à eux, comme si j’attendais qu’un éclair de génie ne me saute au visage.